Autant être franc. Avant de lire ce livre, choisi presque au hasard au gré d'une de mes péregrinations virginistiques, j'avais une bien piètre image de Jean Giono. Le genre "auteur anecdotique et provincial qui sait si bien décrire notre beau pays". Imaginez donc ma surprise face à Un Roi sans divertissement, thriller paysan qui cache une sombre méditation sur la condition humaine et repose sur un principe simple : l'éternelle insatisfaction de son lecteur.
A chaque page, on croit enfin avoir percé le mystère de ces meurtres et le mystère des différentes personnalités qui traversent le récit. Mais non. Ce serait trop facile. En contrepoint, car il en faut nécessairement un, n'est-ce pas ? s'esquisse une profonde réflexion sur la vie. Et sur la mort.
La fin du livre, poignante, achève d'éclairer ce propos en révélant enfin la référence pascalienne. "Un roi sans divertissement est un homme plein de misères". Et j'en suis quitte pour dix coups de bâton (symboliques) pour avoir tellement sous-estimé un type capable de pondre pareil chef d'oeuvre littéraire.
matthiasvivet
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le 26 sept. 2012

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Matthias Vivet

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