Haut les coeurs !
Ça y est, je l’ai fini ! Je ne pousse pas un ouf de soulagement mais presque… (Oh, là, là, je sens que je vais me faire des ennemis au vu des critiques dithyrambiques que j’ai lues sur ce livre !)...
Par
le 2 janv. 2017
3 j'aime
1
Mais quel peut donc être le lien entre le lieutenant Bovard, du 313e bataillon des mitrailleurs, qui refoule son homosexualité depuis son enfance ; Jasper Cone, le vidangeur de latrines, affublé d’un pénis géant ; Sugar, le jeune moricaud éternellement refait par la rouerie des Blancs ; Pollard, le serial-killer, tenancier de bar ; les filles du « Harem céleste des plaisirs terrestres » et, surtout, Cob, Cane et Chimney, les trois frères, devenus hors-la-loi par nécessité ; ainsi que d’autres personnages, tout aussi esquintés ?
C’est un chassé-croisé burlesque auquel nous assistons dans un Wild West début de siècle où les automobiles croisent les chevaux dans les rues et les costumes trois pièces, les haillons, chacun venant, à tour de rôle, apporter son grain de folie à cette histoire.
Au prétexte d’un roman façon Pieds Nickelés au Far-West, Pollock signe ici une bien cruelle fresque de l’Amérique d’hier qui n’est guère différente de celle d’aujourd’hui. Personnages principaux ou secondaires, tous sont à la recherche d’un idéal ou d’une vie idéale que bien souvent seul l’argent semble pouvoir leur procurer et pour lequel certains sont prêts à tout.
Et si l’argent ne peut tout, alors on rêve. On rêve de gloire et d’honneur dans une guerre qui se déroule pourtant bien loin ; on rêve d’amour dans les bras d’une prostituée, on rêve d’un bandit de roman astucieux et débrouillard, on rêve du Canada pour y refaire sa vie, on rêve d’un fils qui n’aurait pas disparu….
C’est un grand roman noir que nous offre là Pollock, sans complaisance pour une Amérique, depuis toujours rongée par ses propres démons, la violence, la mort, le meurtre, le viol, la torture etc… avec comme seul balise une religion souvent fort accommodante et où la vie oscille entre la chance et le hasard.
Notons, qu’une fois encore le titre français, n’apporte rien du tout, alors que le titre original The heavenly table ( la table céleste ) prend tout son sens lorsqu’on a lu le livre !
Créée
le 2 nov. 2017
Critique lue 274 fois
D'autres avis sur Une mort qui en vaut la peine
Ça y est, je l’ai fini ! Je ne pousse pas un ouf de soulagement mais presque… (Oh, là, là, je sens que je vais me faire des ennemis au vu des critiques dithyrambiques que j’ai lues sur ce livre !)...
Par
le 2 janv. 2017
3 j'aime
1
Dans ce roman ambitieux, Donald Ray Pollock se sert du contexte des événements historiques se déroulant en 1917 avec pour toile de fond la guerre qui ravage l’Europe et les débuts d’une ère nouvelle...
Par
le 31 oct. 2019
1 j'aime
Une mort qui en vaut la peine nous plonge dans l'univers plus que précaire d'une fratrie américaine de Géorgie (Jewett) dont la quête du bonheur intimement liée à l'abondance financière se fera non...
le 2 déc. 2018
Du même critique
J’avais lu ce roman il y a vingt ans sans en retirer un plaisir particulier mais après avoir adoré « Le petit copain » et « Le chardonneret », j’ai relu cet ouvrage. Mon Dieu comment avais-je pu...
Par
le 8 août 2016
9 j'aime
Dans un polar, il est normal que la police occupe une position centrale. C’est même la moindre des choses. Et puisque c’est toujours le commandant Cervaz qui conduit l’enquête dans le dernier roman...
Par
le 7 juin 2021
5 j'aime
Il y a près de vingt ans que je n’avais plus ouvert un livre de Marc Lévy mais j’ai craqué pour son dernier. Non parce que j’ai soudain éprouvé des remords devant son impressionnante bibliographie...
Par
le 30 nov. 2020
5 j'aime