Si je n’avais encore jamais lu de roman de Mathias Malzieu, j’avais déjà entendu parler de lui bien sûr musicalement, avec son groupe Dionysos, mais également de certains romans qu’il a publié, notamment « La mécanique du cœur », adapté en film d’animation en 2014, « Jack et la mécanique du cœur ».
Pour ma première lecture d’un roman de ce conteur poétique, je dois dire que je suis rentrée directement dans l’histoire. Tous les personnages sont attachants, notamment bien entendu Gaspard et Lula, la sirène, les deux protagonistes principaux. « Une sirène à Paris » se révèle être, au fur et à mesure de sa lecture, un conte qui nous emmène ailleurs (et même si cela se déroule à Paris), que l’on lit pour s’évader du quotidien, à l’univers poétique, onirique et charmant. Un petit air de « La Petite Sirène » de Disney, vous croyez ? Pourquoi pas, vu qu’il est fait allusion au célèbre dessin animé dans le roman…
Seulement, bien loin de plagier un classique du studio mythique, Mathias Malzieu a su composer son propre univers, avec des personnages parfois ordinaires, parfois hauts en couleur, ayant tous leurs problématiques respectives. Gaspard vit une vie ennuyeuse et sans éclat après une rupture, tentant de « garder à flot » la péniche familiale après le décès de sa grand-mère. Lula, la sirène qu’il va sauver après les inondations de 2016, vit quant à elle à l’opposé dans un monde sous-marin merveilleux, qui a elle tout à apprendre des humains, de leurs habitudes et de leurs manières de vivre après s’être méfiée d’eux, à juste titre, comme vous pourrez le comprendre en lisant le livre.
La voisine de Gaspard, Rossy, s’immisce dans la vie de son voisin, est très intrusive, et en quelque sorte, n’ayant plus vraiment de vie à elle, elle vit par procuration en épiant ses voisins et donc plus particulièrement son voisin de palier.
Mais au final, voulant au fond le bien de Gaspard et s’inquiétant pour lui, elle lui a peut-être au fond rendu service, le faisant s’échapper d’une vie dans laquelle il étouffait, et qui ne lui convenait plus.
Les nombreuses péripéties se déroulant à la fin sont inattendues et vont rebattre toutes les cartes pour tous les personnages qui verront, pour la plupart, leur destin chamboulé.
Mathias Malzieu nous emmène avec « Une sirène à Paris » dans un monde de rêve et à l’imagination soutenue, dont l’adaptation au cinéma sera, on l’espère, à l’image du roman.
Ma critique complète du livre sur mon blog: reves-animes.com