Je viens de finir le tome 1. Avec beaucoup de hâte. Une impatience d'en finir et de laisser ces personnages derrière moi une bonne fois pour toute. Je n'ai pas du tout aimé. Virginie Despentes a un incroyable talent pour les portraits de personnages pétris de haine, de violence et de désespoir, c'est indéniable. Mais les portraits se succèdent et donnent à voir des hommes et des femmes qui ont tous un rapport malsain à la drogue, au sexe, à l'alcool, à l'autre. Tous sans exception. Sauf peut-être Vernon qui paraît un peu fadasse en regard des gens qu'il croise.
Trop de cynisme accumulé, trop de noirceur, trop de mépris pour être réaliste. Je ne doute pas que ce type de personnes existe et se croise dans les mêmes cercles. Je trouve par contre improbable que tous aient systématiquement un regard aussi dégueulasse sur la vie. J'ai du mal à croire que tout au long de cette histoire on ne croise pas un ou deux personnages un peu plus lambda et c'est bien dommage, ils pourraient amener ce contraste, cette touche de réalité, la profondeur du gouffre qui sépare les traders, acteurs de x, et autres stars des autres, du tout venant. J'ai été rapidement sortie de l'histoire par cette impression d'artifice, de trait forcé, jusqu'à me demander à longueur de page ce que je foutais à lire ça. Ecrire le trash pour faire dans le trash. C'est l'idée qu'il m'en reste.