Assez intéressant dans l'ensemble.

En me baladant dans les rayons du furet du nord (sorte de Fnac que l'on trouve dans le nord de la France) j'ai comme toujours été jeter un oeil dans le rayon musique, pour voir les nouveautés et autres publications. J'étais en particulier intéressé par Naissance de l'opéra en France: Orfeo, 2 mars 1647 que je voulais feuilleter (je ne l'ai finalement pas pris et après avoir lu la chronique dans le magazine Diapason, je crois avoir fait le bon choix). Et dans les nouveautés il y avait ce livre au titre accrocheur « Wagner m'a tué« . Le sous titre est bien plus parlant « Les enjeux de la musique en 25 citations« . Après avoir lu quelques passages, je me suis laissé tenter et c'était une bonne décision. Cette sorte de « compilation » d'articles est partagée en plusieurs thèmes : la création, le sens, le public et les effets.
Les articles sont très intéressants et parfois même passionnants. L'un des premiers par exemple sur Viktor Ullmann, compositeur mort dans les camps de concentration durant la seconde guerre mondiale et qui, bien que captif, ne cessera pas de composer. Un second article sur le même sujet est tout aussi instructif. Les deux articles sur Ravel, en particulier sur le Boléro, sont très intéressants. J'ai réécouté le Boléro depuis et je « comprends » mieux cette oeuvre. J'ai aussi été captivé par les articles consacrés à Platon et Aristote, leur vision de ce qu'est la musique étant très intéressante. Bref, je ne vais pas tout vous citer, c'est très riche comme vous l'avez compris. Un petit mot quand même sur l'excellent article sur le « fétichisme musical », tellement vrai de nos jours.
J'ai tout de même été moins intéressé par l'article sur la musique dodécaphonique... mais bon, cette musique en elle même ne m'intéresse pas vraiment, je n'y connais pas grand chose en plus.
Un excellent livre donc, qui ravira les mélomanes, en particuliers les amateurs de musique dite classique.
Dans les différentes citations, qui ne sont en fait que des prétextes à lancer un thème, celle de Emile Cioran m'a bien amusé : « S'il y a quelqu'un qui doit tout à Bach, c'est bien Dieu« .