Nous connaissons tous Winnie l’ourson, si ce n’est par la lecture – Winnie l’Ourson : Histoire d’un ours-comme-ça – tout du moins par les classiques Disney; cet ourson en peluche, ami de Christopher Robin, fils de l’auteur A.A. Milne fait parti du paysage enfantin. Ce que nous sommes moins nombreux à savoir, est que l’ours en peluche de Christopher Robin fut baptisé Winnie en référence à une ourse noire à qui il rendait visite au zoo de Londres. Winnipeg fut acheté par le lieutenant Harry Colebourn alors qu’il était en route vers l’Europe avec son régiment de cavalerie canadienne. Ainsi nommée en référence à la ville natale du jeune homme, Winnipeg devient la mascotte du régiment et fait la traversée de l’Atlantique jusqu’en Angleterre. Avant de partir pour la France, Harry laisse Winnie au zoo de Londres où il l’espére plus en sécurité.


Joli parallèle avec l’oeuvre de Milne, Lindsay Mattick raconte l’histoire de Winnie à son fils Cole. Plus qu’une histoire pour enfant, il s’agit avant tout d’une histoire de famille puisqu’Harry Colebourn est l’arrière-grand-père de l’auteure. Accompagnée dans l’écriture par Josh Greenhut, elle s’inspire de faits réels basés sur les journaux de Harry ainsi que les récits de sa famille. Les inconnues étant nombreuses, les auteurs laissent libre cours à leur imagination et signent un récit touchant sur fond de Première Guerre Mondiale. Des forêts canadienne au zoo de Londres, le voyage de Winnie ne se fait pas sans encombre mais partout où elle passe, la petite oursonne se fait des amis et attire la sympathie des humains. Les auteurs utilisent son regard pour dépeindre les émotions des soldats de qui elle partage le quotidien mais également, plus tard, celles des londoniens qui subissent les raids aériens.


Winnie et la Grande Guerre n’est pourtant pas un récit de guerre, c’est avant tout une histoire d’amitié, une histoire plein d’humanité dans laquelle un jeune homme, s’appretant à vivre une expérience terrible, choisit de sauver un animal sauvage pour qui il se prend d’affection en un regard. Lu à deux voix avec ma fille (11 ans 1/2), le texte nous a touché, parfois presque bouleversé, mais nous a aussi fait rire. Nous avons apprécié les anecdotes sur les animaux de guerre, les interventions de Cole qui s’interroge sur la véracité de certaines situations, l’amitié entre Harry et Winnie et le personnage de Harry dont les actions laissent à penser combien c’était un homme bon. Enfin, nous avons été charmé par les illustrations de Sophie Blackall qui viennent ponctuer le récit ainsi que « les archives de la famille Colebourn » situées en fin de volume qui permettent d’en savoir plus sur la naissance de ce roman et d’observer des photographies de Harry, Winnie et de toutes les personnes qui ont un rôle à jouer dans cet ouvrage.


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Ladythat
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le 31 janv. 2021

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