L'avantage d'écrire une critique sur un bouquin c'est que globalement personne les lit. Surtout si ce bouquin a été écrit sous la IIIème République et publié alors qu'une épidémie de choléra frappait Marseille.


Pour être tout à fait honnête, le titre de ma critique est un résumé (biaisé mais néanmoins) tout à fait efficace de ce que peut être ce livre.
Libre a vous de vous compliquer la vie, chercher le pourquoi du comment, mais dans ce cas essayez de vous munir d'une édition avec des notes et des commentaires ça fait gagner du temps (même s'ils finissent par être plus intéressants que le livre).


A rebours, c'est l'histoire d'un mec malade qui soudainement se prend pour Valérie Damidot, il maroufle et customize des tortues dans sa maison de campagne. Quand il ne s'amuse pas avec ces fantaisies notre pauvre petit parisien snobinard à la dénomination nullissime ("Des Esseintes" seriously) s'ennui ou divague.
Du coup c'est un véritable catalogue de fournitures, de couleurs et de textures (genre le rayon moquettes chez Leroy Merlin dans les 70') qui s’avère en fait ne pas être si pénible que ça au vu de la suite.
En effet, il y a un second type de catalogue beaucoup moins tolérable qui concerne les écrivains et les arts de façon plus générale. C'est bourrés de références en veux-tu en voilà ce qui rend la lecture compliquée et fort peu agréable pour finalement pas grand chose.


Je vous vois venir, si je suis si critique pourquoi est-ce que je l'ai ouvert? La réponse tient en un prénom de genre masculin parce qu'évidemment quand on me parle de littérature je fonds, surtout quand c'est fait avec des yeux bleus. Ceci posé il m'avait dit qu'il l'avait trouvé très drôle, je pense que l'un de nous a un humour de merde, et je crois savoir qui c'est...


C'est moi.
Parce que ce livre n'est pas drôle du tout (sauf peut être son passage chez l'arracheur de dent....et encore!)


J'ai quand même aimé
-les descriptions des intérieurs sorte de pinterest/moodboard du XIXeme
-les quelques rares passages fluides où il se passe quelque chose donc: chez le dentiste, et sa rencontre avec le jeune -Anatole je crois- qu'il présente à des prostitués.
-Et un bout de passage tellement cool que je vous mets le lien il vous suffit de cliquer sur mon cul

CyrielleFarges
5
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le 22 déc. 2017

Critique lue 890 fois

8 j'aime

Cyrielle Barges

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8

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