Accabadora
7.1
Accabadora

livre de Michela Murgia (2009)

En Sardaigne, une fillette habituée à n'être nommée que "la quatrième" dans les rares moments où l'attention se porte sur elle, est remarquée par la couturière du village Zia Bonaria, alors que les cerises noires qu'elle vient de glisser dans sa robe libèrent un jus sombre qui la trahit. La couturière conclut un marché avec la mère de la fillette et devient sa mère adoptive. En femme de tête, veuve au ventre resté sec, elle élève Maria justement, lui apprenant ce qu'elle doit savoir. Mais les sorties nocturnes de Tzia cachent un secret qui n'en est pas vraiment un. Tzia est celle que l'on appelle en dernier recours, celle qui soulage la souffrance inutile, celle qui coupe le fil qui refuse de lâcher...
La langue et le propos m'ont fait fortement penser à Carole Martinez et à son "coeur cousu". Cette société de femmes, ce pays aride et sec où les rituels sont toujours emprunts de magie ... La première partie de ce court roman m'a séduite par l'inventivité de la langue et le descriptif des personnages. Après "la rupture", le livre s'essoufle comme si le fait de quitter la terre sarde nuisait à la beauté de l'écriture.
marceline
6
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le 22 janv. 2013

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marceline

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