Année 2151 – Côtes de l’Australie.


Saha Leeds a 16 ans et ne sait pas nager. Elle réside pourtant dans une ville où la mer est omniprésente dans le quotidien des habitants. Depuis quelques siècles déjà, les hommes exploitent en effet les fonds marins et pratiquent assidûment des sports nautiques en tout genre.


Mais Saha ne peut pas nager. Elle a de graves cicatrices sur le corps qu’elle doit protéger quotidiennement en appliquant un pansement liquide. Depuis son enfance elle sait que l’eau est dangereuse pour elle car ces cicatrices ne se sont jamais refermées.


Privée d’activités nautiques, Saha est une jeune fille marginale. Ce qu’elle veut c’est être invisible, ne plus être traitée de « face de poisson ».


Mais un jour à l’école, Saha n’aura su se rendre suffisamment invisible. Ses camarades la jette dans le bassin de l’école.


Elle s’en sort miraculeusement.


Depuis ce jour Saha a un pressentiment. Ses cicatrices ne semblent pas être infectées et…ce miracle ne paraît pas si hasardeux.


Elle file sur la plage et s’immerge. C’est alors qu’elle découvre que ces cicatrices sont en fait…des branchies.




Si je savais qu’Andreas Eschbach était un génie (depuis le fabuleux Des milliards de tapis de cheveux) je ne m’attendais pas à passer un aussi bon moment. Destiné autant à un lectorat adulte que jeune adulte, Aquamarine est un roman de science-fiction qui invite à s’interroger sur nos futurs proches, sur l’écologie, l’eugénisme mais aussi sur le harcèlement scolaire et la différence. Eschbach situe sa narration après le réchauffement climatique, aussi les hommes ont-il fixé des règles : certaines réserves naturelles ont été conservées tandis que toute une biodiversité, considérée comme trop dangereuse, est régulièrement décimée par la main de l’homme (je rappelle que l’histoire se déroule en Australie où la faune est effectivement l’une des plus dangereuse au monde). En outre, si dans de nombreuses métropoles la manipulation génétique est reine, le régime néo-traditionaliste punit sévèrement cette pratique…


Virtuose oui, notamment pour un lectorat jeune, mais tout de même pas autant que Des millards de tapis de cheveux qui m’avait vraiment époustouflée. Mais comme la barre est haute, je recommande tout de même chaudement !


Aquamarine est le premier tome d’une série dont la traduction française n’a pas encore été réalisée et qu’il me tarde de découvrir

Dadou-lit
8
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le 16 avr. 2020

Critique lue 68 fois

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