Au sommet d’une falaise escarpée du Wisconsin se dresse la ferme Wallace, inchangée depuis plus d’un siècle. D’aussi loin qu’on s’en souvienne, son propriétaire, Enoch Wallace, n’a lui non plus pas pris une ride. Et pour cause, la bâtisse, qui n’a de ferme que l’aspect, abrite en secret un relais spatial où le temps s’écoule différemment. Des voyageurs galactiques y transitent quotidiennement, passant parfois quelques heures en compagnie du gardien des lieux et le régalant de leurs incroyables histoires. Mais depuis deux ans, l’agent fédéral Claude Lewis enquête sur cette anomalie. Le jour où il se décide à passer à l’action, il déclenche sans le savoir une chaîne d’événements aux conséquences dramatiques. Car dans ce petit coin d’Amérique oublié par la modernité, c’est rien de moins que le sort de l’humanité qui se joue…
Au carrefour des étoiles est souvent cité parmi les classiques de la littérature de science-fiction. Publié en 1963, il est le reflet de son époque, en particulier dans son angoisse de l’holocauste nucléaire, son humanisme pacifiste, son mysticisme et ses bons sentiments. Simak conte son histoire en douceur, calmement, à travers un personnage taiseux et solitaire qui n’a de contacts qu’avec des visiteurs extraterrestres de passage. Il y a quelques bonnes idées dans ce roman, assez court et au style très facile d’accès.
On ne s’ennuie pas vraiment, mais on est aussi loin du roman percutant et inoubliable. Le lecteur passe finalement un bon moment, une petite douceur au coin du feu, pas exempt de longueurs inutiles mais pas désagréable non plus. Au carrefour des étoiles a reçu le prix Hugo du meilleur roman 1964 (Le berceau du chat de Kurt Vonnegut Jr, nominé cette année-là, le méritait probablement plus mais il est beaucoup moins gentil et consensuel…).
Clifford D. Simak : Au carrefour des étoiles – 1963
Originalité : 4/5. Une vision intéressante de la place de l’Humanité dans le Cosmos.
Lisibilité : 4/5. L’écriture de Simak est très tranquille et sensible.
Diversité : 2/5. Un roman très court qui se déroule quasi intégralement dans une maison…
Modernité : 3/5. Certains diront que notre époque a bien besoin de cette dose de douceur, de tolérance et de bienveillance.
Cohérence : 3/5. On sent bien que Simak fait parfois rentrer son propos au chausse-pieds dans le contexte de l’histoire mais ça se passe généralement bien.
Moyenne : 6,4/10.
A conseiller si vous êtes d’humeur tranquille, et un peu woke aussi.
https://olidupsite.wordpress.com/2025/05/24/au-carrefour-des-etoiles-clifford-d-simak/