Un roman horrifique glaçant, immersif et totalement addictif

Un livre lu en partenariat avec NetGalley et Audiolib : #Cétaitnotremaison #NetGalleyFrance . Merci pour cette découverte


En quelques mots :


Un roman horrifique glaçant, immersif et totalement addictif, qui retourne le cerveau jusqu’à la dernière minute. Entre réalité et folie, Marcus Kliewer installe une tension insoutenable portée par une atmosphère oppressante et une héroïne bouleversante.

La version audio, magistralement interprétée par Alice De Ferran, décuple l’angoisse et fait de cette lecture un véritable coup de cœur inattendu.


En beaucoup plus de mots :


Mais quel roman machiavélique nous propose Marcus Kliewer (en plus je crois que c'est son premier roman). C’est glaçant, immersif et totalement addictif. J’ai frissonné (souvent), j’ai crié (beaucoup), j’ai commenté (tout le temps). J’ai vécu ce roman horrifique, et quel plaisir d’écoute.


La version audio est magistrale. Alice De Ferran a une modulation de voix incroyable, qui donne corps à un texte déjà extrêmement visuel. Elle m’a plongée dans un autre monde… et quel monde. Réalité ou fantastique ? Mon cerveau a été retourné, brinquebalé, secoué dans tous les sens. J’ai terminé ce roman complètement sans dessus-dessous.


La construction de l’histoire est redoutable : le récit est entrecoupé d’une enquête journalistique sur des phénomènes inexpliqués ou plutôt inexplicables et tout est parfaitement dosé. Sans compter que la version audio ajoute des sons et des musiques extrêmement bien choisis, qui renforcent encore le rythme et la tension. Impossible de rester indifférent.


C’est un énorme coup de cœur, et pourtant ce n’est pas du tout mon genre de prédilection. Soyons honnête : l’horreur n’est clairement pas ma tasse de thé. Et pourtant… quel plaisir d’avoir découvert ce titre, au point de me donner envie de le relire sur un autre support.


Revenons à l’histoire. Nous découvrons Eve, une jeune femme qui apparaît dès le début comme fragile, peu sûre d’elle. Un soir d’hiver, sous la neige, des inconnus frappent à la porte de sa nouvelle maison, celle qu’elle vient d’acquérir avec sa compagne. Ils expliquent que le mari de cette famille de trois enfants a grandi dans cette maison et souhaitent la visiter. Eve accepte. Et c’est le début de la perte de repères.


Les intrus s’installent, s’imposent, et toutes les excuses sont bonnes pour rester. C’est terrible de ressentir le désarroi d’Eve. J’ai eu une compassion immense pour elle. Je n’ai pas cessé de m’exclamer : « Non mais ce n’est pas possible », « Non, pas encore », « Non, ils vont finir par partir ? », « Non, on ne peut pas être aussi intrusif !!! » Immersif, je vous le dis.


Et cette Eve qui se retrouve tout le temps toute seule, sa compagne déserte sans explications,. Eve affabule ? Eve ment ? Eve devient folle ? Tout est terrifiant. Absolument terrifiant.


Marcus Kliewer trouve les mots justes pour créer une atmosphère pesante, oppressante, mais aussi feutrée, comme si nos sens s’engourdissaient peu à peu. Et quelle finesse dans l’exploration des émotions d’Eve. À plusieurs reprises, j’ai cru que l’auteur était une femme tant il décortique la peur avec une sensibilité rare, jusqu’à son cœur même.


On glisse progressivement dans une folie de plus en plus sombre, de plus en plus noire. Et cette fin… Cette fin m’a presque fait penser à Inception de Christopher Nolan, avec ce doute ultime : rêve ou réalité ?


Vraiment, chapeau. Un sans-faute. Un roman qui m’a donné envie de découvrir davantage ce genre littéraire. Son prochain livre sort l’année prochaine, et j’espère de tout cœur qu’il sera rapidement traduit, parce que je n’ai désormais qu’une seule envie : replonger dans une autre de ses histoires.

exuline
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il y a 5 jours

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