L'après aussi est terrible

« Papa vient de tuer maman » Ces quelques mots, associés au titre de ce court récit, suffisent à exprimer l’horreur, l’incompréhension, le rejet. En osant aller plus loin dans la lecture, il faut accepter d’être bouleversé, questionné, fragilisé. A travers une écriture sobre transparaissent la cruauté des évènements et la douleur à vif des survivants. S’intéresser justement à ces victimes collatérales, dévastées. Léa a 13 ans, son grand frère 19… L’irréparable fait mal, l’impuissance fait mal.

Ne cherchez pas une happy end, car elle ne peut pas exister après ça. Simplement, entendre mieux des difficultés, des colères et des résignations, des choix qui n’en sont pas. Comprendre mieux la différence entre intimité et apparence. On aborde avec beaucoup de justesse les violences conjugales, les manquements ou maladresses des services de police, les fonctionnements mentaux altérés du bourreau et des victimes. Un texte poignant mais sans démonstration ni réquisitoire, et qui, peut-être, permet de modifier notre attitude ou notre regard. Un moyen aussi, face à ces tragédies à répétition, à agir mieux avant, à prévenir et protéger.