J'attendais de lire ce livre avec impatience pour voir la pièce de théâtre et pour mieux comprendre le sort de ces femmes japonaises envoyées en Californie après Pearl Harbor... Mais le style littéraire est tellement chiant que ça m'a vraiment coupé l'envie ! Au fil des pages on ne lit qu'énumération de choses vécues par ce groupe de femmes en utilisant le pronom "nous"conjugué au passé simple... Cela contribue à accentuer l'effet de déshumanisation de ces jeunes femmes à cette époque. Ok, mais pourquoi utiliser ce procédé tout du long ? C'est un court roman certes, mais cela n'empêche pas d'être subtile ! D'autant plus que pour VRAIMENT rendre hommage à ces personnes, il aurait été plus judicieux de leur donner des prénoms, une personnalité, des récits individuels et intimes pour pouvoir pleurer, rire, sourire à leur côté. Pourquoi ne pas avoir écrit sous forme de nouvelles pour rester dans un format court ? Je ne suis pas sûr que l'effet liste, cru et impersonnel serve bien le propos. Pour ma part, j'ai été terriblement frustrée et déçue de ne pas mieux connaître les héroïnes de ce roman qui n'appartiennent finalement qu'à une masse informe au destin commun et tragique !