Certaines n’avaient jamais vu la mer par Comité De Lecture Anglet

1. Julie Otsuka signe ici un roman bouleversant, saisissant de réalisme. En ne désignant aucun personnage principal elle donne un caractère polyphonique et universel à son récit. C’est avec beaucoup de sensibilité et de poésie qu’elle lève le voile sur cette partie de l’Histoire américaine, méconnue et taboue. Un roman fort qui répare l’injustice faite à ces femmes dont l’Amérique semble avoir oublié l’existence.
Caroline D-L

2.Ce livre nous relate des faits réels à travers ces femmes japonaises qui ont quittées le japon pour épouser des japonais établis aux États-Unis et pour un monde meilleur. Désillusions, traitées comme des bêtes de somme, ces femmes auront des enfants qu'elles ne reconnaitrons pas comme japonais tant l'influence du monde nouveau les aura marqués. Et puis la chute finale en 1941, parqués dans des camps suite à la guerre du japon avec les américains, ces citoyens américains d'origine japonaise seront accusés d'être des collaborateurs et des ennemis. Puis l'oubli de cette population américaine qui les avait accueillis.
Raconté de façon singulière, ce petit livre est bien fait, pas de dialogues, pas de narrations mais plutôt un rapport des circonstances et des faits, la nostalgie du pays natal racontés par l'ensemble de ces femmes,
Lilou Noreils

3- Elles ont quitté le Japon, abandonné leurs villages dans la montagne ou les quartiers de leurs villes. Certaines n'avaient jamais vu la mer. Elles ont découvert en Amérique un mari inconnu. Elles ont été déçues ou sont tombées amoureuses. Certaines ont même voulu repartir. Elles ont travaillé dans les champs de blé ou dans les vergers, tenu des petits restaurants. Certaines étaient domestiques dans de riches familles. La plupart ont eu des enfants qui parlaient anglais. Elles ont vieilli. Et puis, la guerre est arrivée. Les maris ont été arrêtés ou ont disparu. Elles sont partis dans des trains . Nul ne sait où. Et, peu à peu, elles ont été oubliées.
C'est leur voix que nous entendons dans le beau livre de J.Otsuka. Elles apparaissent et disparaissent. Juste le temps de nous livrer quelques confidences. Mais, leurs voix finissent par faire un immense cri dans le silence de l'oubli.
En mémoire de.. ..

Marie-Claude

4- Elles sont une et innombrables, elles ont vécu des petits riens et de grands bouleversements, elles m'étaient inconnues et sont à présent inoubliables... Ce livre m'a chamboulée, j'y ai découvert une plage d'histoire que je ne soupçonnais pas, le drame de l'exil, la difficulté de l'intégration, la force cachée en chacun de nous, un vrai coup au coeur.
Marie Anne