Je me suis promise de lire toute l’oeuvre de Borges, qu’elle soit majeure ou anecdotique, tellement ses réflexions et visions me laissent baba à coup sûr. Borges a écrit les Chroniques de Bustos Domecq à quatre mains avec son ami Adolfo Bioy Casares. Ils ont visiblement pris beaucoup de plaisir à écrire ces biographies fictives d’artistes plus conceptuels que Platon avalé par Duchamp digéré par Buren.
Comme souvent la forme pêche alors que le fond est terrible, ça me frustre toujours parce que j’adorerai aimer Borges pour sa plume aussi. Malheureusement elle est assez difficile d'accès, et souvent j'ai perdu le fil de la narration à force d'accumulations savantes. C’est longtemps pénible à lire, jusqu’à ce que ce soit brillant. C’est pas forcément la meilleure des choses à dire pour donner envie de lire un bouquin, mais je ne sais pas dire les choses simplement quand il s’agit d’un auteur aussi extraordinaire.
Dans ces chroniques à la fois loufoques et érudites, vous découvrirez entre autres la vie imaginaire de l’illustre écrivain César Paladion, qui appose son nom sur les chefs d’oeuvre de la littérature ; ou encore celle du sculpteur qui exposait les espaces entre les pleins… si ça vous intrigue, alors lisez les Chroniques de Bustos Domecq, à la lisière entre la poésie et la philosophie.