Harlequin pas mort, se dit-on en entamant la lecture du best-seller de E L James – une lecture des plus pénibles tant l'intrigue manque de consistance, l'écriture de qualité et l'humour de finesse. Mais quand on découvre que la vierge Anastasia a deux orgasmes le jour où elle est déflorée, on se dit que c'est "Martine apprend l'érotisme". Comme l'héroïne de Marcel Marlier, tout lui réussit du premier coup – c'est le cas de le dire! Jamais elle ne rate quelque chose dans son apprentissage, fessée, boules de Geisha, menottes, martinet, elle aime tout... Et elle en redemande. C'est son choix. Mais elle nous embête avec ses airs de bonne sœur qui veut sauver le "vilain Christian qui a tant souffert dans son enfance". Ce n'est ni érotique, ni porno, ni sado-maso. Qui peut être surpris parce qu'une fille va, sans culotte, dîner chez ses beaux-parents? C'est juste bécasse. A moins de lire au cinquantième degré, peut-être. C'est trop pour nous.