« Code source » de William Gibson paru aux éditions Au diable vauvert.

On ne présente plus cet auteur, Pape du Cyberpunk, qui m’avait déçu avec Idoru, et dont le précédent roman «Identification des schémas» m’avait emballé. 

L’action de « Code source » se déroule aux états unis et à notre époque. Gibson semble donc avoir abandonné les univers futuristes et noirs et nous livre ici un roman d’espionnage qui, malgré ses incursions dans la technologie de pointe, et la culture hyper « hype », reste très classique.

Hollis Henri, ancienne chanteuse devenue journaliste réalise un reportage pour le magazine Node sur le «Locative Art». Il s’agit de projeter dans le monde réel une image 3D qui n’est visible que si vous avez les coordonnées GPS de l’œuvre et si vous possédez le matériel adéquat.
Tito est un Cubain qui vit a New York. Sa vie est régit par un Code : « le protocol » qui lui permet d’exercer le très méconnu métier de « Facilitateur Illégal » (comprendre espion, agent secret, et autres clandestins travaillant dans le renseignement) avec d’autres membres de sa famille. Au moment ou nous le découvrons, il transmet des I Pod (que l’on imagine remplit de données codées) à un mystérieux individu à New York. 
Brown est un barbouze. Un vrai de vrai, avec la parano qui va avec. Il surveille Tito et son trafic d’I-Pod. Il est accompagné de Milgrim, un junkie défoncé aux médicaments qu’il retient contre son gré car il a le malheur de connaître le « Volapük » (une espèce de langage créé par le KGB) dont Tito se sert pour communiquer.
Hubertus Bigend, PDG de la très discrète agence « Blue Ant », maison mère de Node, souhaite retrouver la trace d’un container qui change régulièrement de bateau et dont il ignore la position. Par contre il sait que Chombo, un génie du GPS et de la Géo localisation, connaît périodiquement les coordonnées de celui-ci. Et Chombo a pour principale occupation la gestion des coordonnées des œuvres de « locative art » pour plusieurs artistes. Bigend espère donc remonter la filière grâce à Hollis.

Gibson reprend les codes du roman d'espionnage, avec des personnages stéréotypés (journaliste novice, le clandestin,  le milliardaire ...) et en nommant la plupart des objets par leur marques. C'est très bien dans les romans de gare, mais là on lit du Gibson, alors forcément la déception arrive : les personnages sont superficiels et l'intrigue manque cruellement de tonus et d'intérêt.  Pourtant, le roman est découpé en courts chapitres ou l'on suit en alternance chacun des 3 personnages principaux (Hollis, Tito et Milgrim). Cela rend la lecture fluide et relativement rapide mais cela ne suffit pas pour compenser la faiblesse du rythme. On se demande si l'auteur ne s'est pas perdu dans son récit ou si il avait bien quelquechose à raconter.

Encore un roman ou j'attendais beaucoup et qui me deçoit beaucoup.
glen
3
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le 21 janv. 2015

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glen

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