Edouard Louis, je l’ai découvert avec « En finir avec Eddy Bellegueule », il y racontait son origine ouvrière, les moqueries sur son attitude, jugée trop féminine, puis son parcours de « transfuge de classe ».
Dans « combats et métamorphoses d’une femme », il revient sur le liens qu’il entretenait avec sa mère, sur sa vie qui s’est heurtée sans répit au patriarcat.
Quelques citations car c’est sa plume qui est plus belle : « Elle haussait les épaules. Sa vie était devenue un haussement d’épaules infini »
« dans le village, les rôles étaient définis par avance : les hommes buvaient, et les femmes essayaient d’empêcher leur mari de boire. Mais certains soirs, elle oubliait les règles. »
« Elle n’a pas pu réparer ce qu’elle voyait comme la succession d’accidents qui constituaient sa vie »