le 7 mai 2013
Parker entre en scène
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SensCritique a changé. On vous dit tout ici.
J'aimerais vous parler de deux frères anti-héros.
D'un côté, nous avons John Dortmunder. Un pro de l'effraction et des plans finement concoctés. Mais aussi un guignard que le sort s'acharne à contrecarrer, toujours de manière absurde.
De l'autre, Parker. Braqueur cynique, froid comme l'arctique et létal comme l'enfer. Malgré les coups durs (et il y en a assez pour remplir un beau CV), le gaillard ne détourne jamais de sa destination.
Le premier est un fleuron de la comédie policière. Le deuxième, un diamant brut du polar hard-boiled. Ils sont compétents, intelligents et attachants. Pourtant, ils évoluent dans deux univers bien distincts. Même leur géniteur a préféré utiliser deux patronymes différents pour les "élever".
Et c'est vrai qu'à première vue, les styles n'ont rien en commun. Mais oui, Donald Westlake est bien le papa de Dortmunder et Parker. Deux fils, qui semblent mettre au défi leur figure paternelle.
Envers le premier, il sera plus léger, volontiers rigolard et bienveillant. Avec le second, ce sera du taillé à la serpe, sans graisse ni superflu.
J'ai donc entamé la lecture des aventures de Parker avec ce Comeback. Et je dois dire que je me suis vite laissé prendre à l'intrigue. Richard Stark (a.k.a Westlake) va à l'essentiel à l'instar de son personnage-totem. Les descriptions seront précises et concises, les réflexions toujours pertinentes et rarement innocentes. C'est d'ailleurs au détour de quelques-unes de ces savantes peintures qu'on peut reconnaître la verve malicieuse commune aux deux séries (Dortmunder et Parker).
C'est du noir brut de décoffrage, avec tout ce que cela implique : tension permanente, rebondissements à double-tranchants, fusillades impitoyables, et un soupçon d'humour pince-sans-rire. Savoureusement nihiliste, Comeback agrippe par les tripes et nous embarque pour une poursuite qui ne laissera pas grand monde intact dans son sillage : policiers, truands, petites frappes, religieux. Ça attaque bien comme il faut, mais sans en faire trop. Comme un bon petit remontant.
Je connaissais Donald Westlake drôle et spirituel. Je sais maintenant qu'il peut aussi être sec et tranchant.
Qu'il vienne comme il est.
Car c'est tout ce que j'aime.
Créée
le 23 sept. 2019
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