En Sicile, Anaïs qui croit avoir trouvé l’amour assiste au dernier grand repas de son séjour au sein de l’Abbaye. Elle voit tous les invités se sentir mal et elle éprouve également des vertiges. Elle se réveille alors qu’elle est entourée par les flammes d’un bûcher et voit mourir son amant brûlé sous ses yeux.


A Paris, le Ministre de la Culture est en proie à de nombreux malaises difficiles à supporter. Il se rend que sa maîtresse est décédée. Il pense l’avoir tuée.


La Franc Maçonnerie est bien présente mais moins que dans précédents opus lus, surtout sur les 200 premières pages. C’est enfin ce que j’ai trouvé. Cela me plaît tout de même. Car Eric Giacometti et Jacques Ravenne nous apprennent comment se passe l’adieu à un Frère, le rituel de la Franc Maçonnerie. Il n’y a pas de peur mais de la fraternité. Les sectes sont, quant à elles, prennent le pas et nous rappellent que ce genre d’organisation, avec à sa tête un gourou, homme ou femme, est dangereuse pour l’homme. Je ne m’étendrai pas sur toutes les informations communiquées car nous les connaissons pour la plupart. Donc, il faut faire attention à ces charlatans. Par contre, apprendre sur le cerveau et sa formidable aptitude à s’adapter à tout. Ca j’adore !


J’aime de plus en plus Antoine Marcas. Comme d’autres, il va devenir, si ce n’est déjà fait, un de mes héros littéraires préférés. La hiérarchie est obligée de faire avec lui. Il est très souvent demandé car il a de très bons états de service. Le fait qu’il soit Franc Maçon peut l’aider ou pas. Cela dépend des circonstances. Antoine est un homme sensible, seul depuis le divorce et la rupture avec sa maîtresse. Mais c’est un homme qui a besoin, qui a envie d’aimer. De plus, il culpabilise énormément par rapport à son fils quand il est obligé d’annuler ses tours de garde à cause de son boulot. On sent également qu’il est aigri, en italique parce que pas le mot exact. Il n’a plus confiance en la police, en ses capacités à cause de la mise en danger de la vie d’autrui, le fait qu’il ne peut pas travailler comme il le souhaite, que la FM n’est pas si exempte de tout reproche. Il est désabusé, ne veut plus se compliquer la vie, quitte à bâcler son travail. Il est conscient que ses actions peuvent lui valoir une suspension, voire pire. Mais il lui suffit de se poser quand rien ne va, de se concentrer, de réfléchir un peu, de se rappeler tout ce que ça a pu lui apporter et ce qu’il peut apporter aux autres pour que l’envie revienne.


Les auteurs nous démontrent très bien la terreur d’Anaïs, toute l’horreur qu’elle a vécu et qui continue car elle est le seul témoin du massacre. Elle doit disparaître pour ne pas être trouvée et tuée. Sa rencontre avec Antoine, leurs rapports vont changer la donne. Elle va se révéler. Ils se soutiendront mutuellement pour mener leur enquête jusqu’au bout. De jeune femme fade, Anaïs est motivée par la haine. L’adrénaline lui permet d’accomplir des exploits. Mais l’expérience vécue ne s’effacera pas comme ça.


Avec Jacques Ravenne et Eric Giacometti, nous plongeons également dans des faits divers, des faits de société qui nous sont rappelés selon les années. La dimension historique est toujours là, comme dans tous leurs romans. Ici, c’est Casanova. Cela permet des rappels ou activer des connaissances que l’on ne connaît pas forcément.


Jacques Ravenne et Eric Giacometti nous entraîne, tambour battant, en Sicile, à Paris, en Espagne, à Venise avec Antoine et Anaïs et bien d’autres personnages que l’on apprend à connaître au fur et à mesure, dont les secrets sont révélés. Ils ont su admirablement me mener en bateau car je n’avais vraiment pas vu venir un tel final aux rebondissements multiples. Je me demande toujours comment on peut écrire à deux mains pour qu’un roman coule de source sans que l’on sache qui a écrit quoi.


Voilà, j’avance petit à petit dans cette série consacrée à Antoine Marcas. Il m’en reste pas mal à lire. J’ai deux suites à la maison. Il faudra que j’achète les autres au fur et à mesure. J’aime varier mes lectures. Donc, peut-être que je m’en ferai un autre le mois prochain.

Angélita
9
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le 16 janv. 2016

Critique lue 289 fois

Angélita

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