Vaudeville au Cœur d’une Romance...

Daphné joue les amoureuses du duc pour attirer des prétendants. Une stratégie qui se révèle quelque peu… hasardeuse.

Premier d’une longue saga, ce livre, à défaut de révolutionner le roman à l’eau de rose, est fort sympathique à lire. Quinn démontre qu’elle sait très bien raconter les histoires du clan Bridgerton dont on suit les chamailleries avec beaucoup de plaisir. A défaut de tomber amoureux du couple principal (un peu cliché et donc con-con, à mon humble avis), on s’éprend sans aucun problème de la fratrie, très attachante mais un peu trop cachée pour le moment derrière une série de noms et de punchlines.
Malheureusement, étant son premier livre, on sent qu’elle essaye de se faire une place dans le genre et, par conséquent, multiplie les clichés mièvres et navrants. C’est franchement dommage, car on se retrouve dans des situations parfois gênantes avec des personnages profondément antipathiques dont la capacité à émettre une réflexion logique est… nulle. Je veux dire : comment un mec qui refuse d’avoir une descendance pour bien faire chier son connard de père se retrouve-t-il à courir la gueuse à droite et à gauche ? Les moyens de contraception n’étant pas à 100% au top, à l’époque, comment espère-t-il ne pas avoir un enfant de ses nombreuses conquêtes ? Même s’il n’a pas d’enfant légitime à qui transmettre le titre, il y a toujours un risque que la lignée paternelle survive au travers d’un bâtard !
Bref, rien de grave, mais du coup, certaines péripéties ne marchent pas vraiment alors que Quinn sait vraiment rythmer son histoire et nous enchaîner intrigues sur intrigues… et c’est dommage !