Délivrance
7.7
Délivrance

livre de Jussi Adler-Olsen (2009)

Délivrance de Jussi Adler Olsen, présentation
Deux enfants, témoins de Jehovah, enfermés. Ils savent qu’ils vont mourir. Mais l’un arrive à écrire un mot et à le glisser dans une bouteille.


Hardy est chez Carl mais ce dernier ressent de la culpabilité envers lui.


Car revient au travail après 15 jours de congés mais son bureau est vide.


Avis Délivrance de Jussi Adler Olsen
3ème enquête, en suivant, du Département V, où officient Carl, Aassad, Rosie. Carl a fort à faire avec ses assistants, notamment la violence d’Aassad, le dédoublement de Rosie. Il doit essayer de les comprendre, ce qui n’est pas toujours facile. Malgré son caractère, on sent que Carl est très attaché à Assad. Beaucoup moins à Rosie. Mais dès qu’il leur donne quelque chose à faire, ils lui permettront d’avancer dans l’enquête. Là, il y en a deux. Une qui concerne ses collègues avec des incendies et des morts trouvés sur les lieux. L’autre concerne un mot trouvé dans une bouteille en Ecosse. Ce mot écrit est parfaitement illisible mais les compétences des uns et des autres vont mettre à jour une très sombre histoire au sein d’une communauté religieuse.


L’auteur dénonce le pouvoir des communautés religieuses, sectes, sur leurs adeptes. Il dénonce également le pouvoir des pasteurs qui ne pensent qu’à la religion au détriment de leur famille. Et c’est dans ce contexte qu’un jeune enfant, qui ne pense qu’à vivre, à avoir des plaisirs, devient le bourreau des autres, pour se venger de son passé fait de violences, d’endoctrinement. Il sévit depuis de nombreuses années, il s’immisce dans ces communautés jusqu’à ce qu’il obtienne la confiance pour commettre ses méfaits. Il est très bien organisé, sait se fondre dans la masse, étudie tout et sait semer la terreur au sein des familles qui se taisent, de peur que tout cela continue. Mais même s’il est bien organisé, quelques couacs – extérieurs notamment – vont perturber la machine bien huilée. Il ne fera jamais machine arrière. C’est un tueur et il ne veut laisser aucune trace. Ces communautés religieuses sont centrées sur elles-même, n’acceptent pas le progrès, sont fanatiques – que ce soit les hommes mais aussi les femmes. Ils ont une vie austère dédiée à leur Dieu, en marge de la société.


Malgré les années et avec les compétences des uns et des autres, cette bouteille va révéler son secret. Carl et Aassad arriveront-ils assez tôt car ils vont comprendre qu’ils doivent sauver des enfants ? Mais aussi bons soient-ils, ils vont commettre des erreurs, enrichissant cette course contre la montre. Persuasion lors d’interrogatoires mais aussi prêcher le faux pour savoir le vrai ou permettre à une personne, une victime, de s’exprimer sur un passé qu’elle ne peut pas oublier.


On retrouve Carl et son sacré caractère. Il a accueilli chez lui son coéquipier qui est handicapé. Carl traîne toujours derrière lui cette culpabilité qu’il n’arrive pas à évacuer, même avec l’aide de psys. Carl ne s’embarrasse pas de fioritures avec les uns et les autres. Pour son plus grand bonheur, sa relation avec Mona évolue.


Le personnage du tueur révèle son passé petit à petit. Des éléments sont divulgués, soit parce que l’on assiste à son funeste dessein, soit parce que sa femme s’interroge sur son mari et va fouiller parmi les éléments qui sont présents chez elle. Le lecteur assiste à la dégringolade d’un homme qui a agi en toute impunité pendant de nombreuses années. En effet, tous les éléments s’enchaînent et malgré sa grande organisation, des petits éléments vont se mettre en place et faire trembler la dynamique du tueur, qui pensera toujours s’en sortir car il croit avoir une longueur d’avance sur les autres.


Toujours autant de plaisir à lire Jussi Adler Olsen, ses personnages, les enquêtes qui n’ont jamais été résolues. Je m’attache de plus en plus à eux tous, même si je connais le passé d’Assad, puisque j’ai lu la dernière enquête.


Quoi que l’on puisse penser, le Danemark n’est pas un pays où il fait bon vivre. Il doit faire face à énormément de criminalité, un gouvernement qui coupe dans les budgets, de nombreuses communautés religieuses.

Angélita
10
Écrit par

Créée

le 21 nov. 2020

Critique lue 49 fois

Angélita

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