Ça a été passionnant de suivre ce groupe d'amis passionnés, créatifs et brillants à travers les années. Le développement de leurs jeux, les mécaniques de groupe qui évoluent, les relations qui se tissent et se défont pour mieux s'emmêler, les aventures qu'ils vivent, les drames qu'ils surmontent... Les années passent, les technologies évoluent et les relations se modifient. Une grande complicité ressort, on sent la force du lien qui unit Sadie, Sam et Marx.
Les personnages m'ont parfois énervée, pas parce qu'ils sont mal écrits, mais au contraire parce qu'ils sont humains (mais quand même… Sadie était parfois une c*nnasse). Ils sont imparfaits, bourrés de défauts, mais ils vibrent de passion et c'est fascinant.
Ce roman m'a très rapidement fait penser à Sally Rooney dans son traitement des relations et des sentiments.
J'ai aussi beaucoup apprécié le traitement du manque de reconnaissance que vit Sadie, du deuil, de l'échec, du handicap et de la résilience.
L'attention portée aux jeux vidéo est remarquable, on sent un réel travail de recherche et une considération sérieuse de ce médium par l'autrice. Le processus de création, la phase de développement, la critique, les références... C'est un gros OUI.
Cependant, j'ai été un peu perturbée par l'introduction d'un personnage non genré dans un jeu, une chose qui, à mon avis, ne correspondait VRAIMENT pas à l'époque à laquelle l'histoire se déroule.
En somme, Demain, et demain et demain, est un roman qui raconte de belles histoires avec authenticité. Cœur sur le dresseur de chevaux.