Fiche technique

Auteur :

Emily Brontë
Genre : RomanDate de publication (pays d'origine) : Parution France : septembre 2008

Éditeur :

Mille et une Nuits
ISBN : 9782755500677, 9782755500677

Résumé : Édition établie d'après les manuscrits en français par Augustin Trapenard InéditEn 1842, Emily Brontë (1818-1848) quitte l'Angleterre avec sa soeur Charlotte pour parfaire son éducation dans un pensionnat de jeunes filles à Bruxelles. Durant neuf mois, elle reçoit l'enseignement d'un professeur charismatique, Constantin Héger, qui lui apprend à écrire le français.Neuf des devoirs d'Emily ont été retrouvés. Truffés de fautes et de maladresses, ce sont les rédactions d'une étudiante de vingt-trois ans, qui résiste tant bien que mal à l'autorité et à la rigueur de la langue française. Inédits en France, ces textes suggèrent déjà tout le talent de l'auteur des Hauts de Hurle-Vent, son unique roman.Extrait du livre :Emily J. BrontëMai 15th 1842 Le chat Je puis dire avec sincérité, que j'aime les chats ; aussi je sais rendre des très bonnes raisons, pourquoi ceux qui les haïssent, ont tort.Un chat est un animal qui a plus des sentiments humains que presque tout autre être. Nous ne pouvons soutenir une comparaison avec le chien, il est infiniment trop bon : (mais) mais le chat, encore qu'il diffère en quelques points physiques, est extrêmement semblable à nous en dispositionIl peut être des gens, en vérité, qui diraient que cette ressemblance ne lui approche qu'aux hommes les plus méchants ; qu'elle est bornée à son excès d'hypocrisie, de cruauté, et d'ingratitude ; vices détestables dans notre race et également odieux en celle des chats.Sans disputer les limites que ces individus mettent à notre affinité, je réponds, que si l'hypocrisie, de cruauté et l'ingratitude sont exclusivement la propriété des méchants, cette classe renferme tout le monde ; notre éducation développe une de ces qualités en grande perfection, les autres fleurissent sans soins, et loin de les condamner, nous regardons tous les trois, avec beaucoup de complaisance. Un chat, pour son intérêt propre cache quelquefois sa misanthropie sous une apparence de douceur très aimable ; au lieu d'arracher ce qu'