Vous conseille fortement le " Dictionnaire du Cinéma coréen ", si vous mûrissez le projet de ficher 22€ et des brindilles en l'air.
Pour apprendre que Kim Ki-duk, Ho Sang-so, Park Chan-wook, Yeon Shang-ho, Bong Joon-ho sont des réalisateurs de première importance, un scoop. Merci du tuyau.
Non pas qu'il faille ne pas les mentionner, aucun doute là-dessus, mais d'autres auteurs sont à étudier, dans un " dictionnaire ".
Consacrer un article à Lee Chang-dong, c'est évident, mais occulter son rôle de producteur pour des films comme " A Girl at my door" ( que Coppola démolit sans retenue) ou " Une Vie toute neuve"( qu'il ignore sans vergogne), passer sans broncher sur un réalisateur aussi primordial que Im Kwon-taek, c'est normal, ça passe crème ?
Pour se voir révèler que Lee Sun-kyun est un " excellent " acteur, de même Song Kang-ho, que Shin Ha-kyun est une "vedette", que Kim Hye-su, ( NDLRvieille taupe née en 1970), est " connue pour la longueur exceptionnelle de sa carrière", que Moon So-ri est " loin d'être une beauté fatale "(!), que Bae Doo-na a eu une liaison avec Jim Sturgess, ça c'est de l'info, coco.
En fait, ce " Dictionnaire du Cinéma coréen" traite des films datant, approximativement de 2005 à 2021, et plus spécialement des films présentés au Festival de Cannes. Le tout évitant les films qui n'ont pas l'heur de plaire au bonhomme.
Pour certains lecteurs, ce pourra être une qualité, pour d'autres, dont je fais partie, un tantinet étriqué, d'autant que le maître assène ses approximations sur 578 pages.
Il dompte par contre parfaitement le massacre en règle d'une œuvre comme "A Girl at my door". "Silenced" subit le même sort.
Faire l'impasse sur des films aussi beaux, profonds et riches que " Sunk into her", "Le Chant de la fidèle Changhyun"ou " The red Shoes" relève de la malhonnêteté intellectuelle.
Un autre dėfaut impardonnable à mon sens est de refuser ostensiblement d' évoquer les dramas, ou alors pour les débiner. Or, si tous ne sont pas incontournables, tant s'en faut, il s'agit bien d'un genre cinématographique à part entière et nombreux sont les acteurs qui passent avec bonheur, et pour le nôtre, d'un genre à l'autre, pour des résultats qui sont souvent des chefs-d'œuvre. Je pense à " My Mister", "Misaeng", " Beyond Evil", " Because this is my first Life ","Stranger ", " Dear my Friends " ou "Defendant ".
J'ai acheté ce dictionnaire, pensant y trouver, comme dans tout dictionnaire et selon la définition du Larousse "un ouvrage didactique constitué par un ensemble d'articles dont l'entrée constitue un mot, indépendants les uns des autres et rangés dans un ordre déterminé, le plus souvent alphabétique ". Ce qui m'aurait permis d'avoir licence de consulter les différentes rubriques, de préférence indiquant la composition de l'équipe, en particulier des scénaristes et auteurs de la bande-son ( UN seul est crédité , à juste titre, certes, mais et les autres ?)et la distribution complète, des photographies des acteurs.
Et, tiens, rêvons un peu, des affiches.
Cela, ça aurait été du boulot, du vrai, pas un billet d'humeur de presqu'un kilogramme.
D'autant que le dit billet d'humeur part dans tous les sens et que l'on peut à peine retrouver le fil en fouillant dans diverses rubriques.
Mais, très sincèrement, tout est au final fort ennuyeux et je vais retourner à des sites sérieux, comme AsianWiki ou Nautiljon et à mes cahiers de notes.
Donc, je continuerai à utiliser "mon Robert", "mon Gaffiot", "mon Duden", "mon Langenscheidt", "mon Robert & Collins", " mon Boch","mon Larousse", "mon Littré", mais ce livre ne sera jamais "mon Coppola".

Je battrai cependant volontiers ma coulpe car je n'ai pas mentionné les deux photographies de couverture :

- Celle du haut extraite de " Burning " un autre chef d'œuvre de Lee Chang-dong.

- Celle du bas extraite de " Dernier Train pour Busan " de Yeon Sang-ho, beau film d'un genre que je n'aime pas, le fantastique, avec Gong Woo à qui Lise-ma-fille m'a convertie car je l'avais peu apprécié dans le drama " Coffee Prince", lui trouvant l'air d'une grenouille atteinte de myxomatose, et surtout lui préférant et de loin, Lee Sun-kyun.

J'ai depuis découvert " Silenced ", que je me suis autorisée à beaucoup aimer malgré le démontage en règle du sieur Coppola. ( Quelle andouille, ce type.)

Catherine_Carde
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le 29 mai 2022

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