Y en a-t-il parmi les lecteurs de Stephen King qui se sont demandé ce qu’allait devenir Danny Torrance, le petit garçon aux visions atroces de Shining ? Moi pas. C’est peut-être parce que j’étais jeune, très jeune, quand je l’ai lu, et qu’il m’avait terrifiée.
20 ans après – oui, pour moi ça fait 20 ans -, Stephen King, le seul auteur dont j’ai lu au moins deux fois presque tous les ouvrages, remet ça. Daniel Torrance, devenu adulte, est obligé de grandir avec les monstruosités qui l’ont suivi depuis l’Overlook. Pour supporter ces visions d’horreur, il a dû s’adapter. Pas nécessairement en bien. Comme on a coutume de le dire, c’est quand on a touché le fond qu’on peut rebondir…
Donc, Danny, devenu Dan, finit par rebondir. Il arrive même à trouver un certain équilibre avec ce Don dérangeant. Mais c’est sans compter le reste du monde : il n’est pas le seul doué de ces étranges facultés. Facultés qui suscitent, entre autres, de la convoitise.
Stephen King reste fidèle à lui-même avec ses thématiques habituelles, je cite en vrac : les monstres dégoulinants, un chouïa de lubricité, des enfants dotés de perceptions et capacités extrasensorielles, l’héroïsme de ces enfants sur lesquels repose l’avenir du monde, la (re)construction des liens humains, l’amitié et la confiance au sein d’un groupe, et j’en oublie.
Du pur bon Stephen King, peut-être pas l’un de ses meilleurs, mais chacun sa came, moi ce sont les road movie post-apocalyptiques (genre Le Fléau ou La Tour Sombre) que je préfère.