L'Espagne serait-elle donc un pays propice à l'exaltation de l'imaginaire non euclidienne ? Entre le mythe de Don Quichotte qui se bat contre ses moulins, les incongruités de Bunuel, les fantasmes de Dali et d'Almodovar et les régressions de Miro, que de fulgurances doucement folles ! Leur lien est qu'elles sont toutes chargées d'espoir et d'ironies profondes, tragiques ou pitoyables, qui peuvent servir à condamner, ou simplement à l'évasion en cavalcade.
Cervantès est le précurseur d'une belle lignée.
Et avouez qu'il est bon de croire de temps à autre à ses coups de coeur et ses lubies, à consommer néanmoins avec modération.