Impossible de vraiment rentrer dans le récit. J'ai trouvé le livre très ennuyeux, cliché (les hommes se battent, les femmes s'occupent des gosses, les elfes sont comme-ci, les nains sont comme ça, les personnages pseudo-énigmatiques, le héros orphelin ...)
Pire que tout à mes yeux, le héros est d'une niaiserie sans borne. Je ne suis pas du genre à prédire ou deviner ce qui va arriver dans la suite d'un récit; en général, je préfère me laisser porter. Mais ici, difficile d'ignorer la suite de l'histoire : les choses se voient comme le nez au milieu de la figure (l'histoire de Brom, entre autre).
J'ai aussi été plus que lassée de lire les personnages suggérer tout le temps "je ne peux pas t'en dire plus", "tu découvriras plus tard", "si je t'avais expliqué avant tu n'aurais pas compris", ... Erreur, ce n'est pas parce qu'Eragon est con comme un manche à balai que c'est le cas du lecteur. Je préfère largement quand les personnages ne parlent pas DU TOUT des choses dont ils ne veulent pas parler et qu'ils appliquent ainsi cet excellent conseil : Si tu n'as rien à dire, ferme ta bouche ça tient chaud aux dents.
[ C'est aussi vrai dans la vie de tous les jours. Avouez que vous détestez toutes ces personnes sur FB qui mettent en statut "ça va pas du tout !!!!" et qui, lorsqu'on leur demande ce qu'il se passe, répondent "non rien, tu peux pas comprendre / c'est privé / je veux pas en parler" ]
Bref, je suis partie dans ce livre avec un excellent a priori (je n'avais d'ailleurs lu aucune critique à propos du livre, donc aucun préjugé particulier). J'en attendais peut-être trop, je suis déçue et je ne suis pas sûre de lire la suite.
On m'a dit "c'est un livre pour ado, il ne faut pas en attendre grand chose". J'ai lu dans les critiques "c'est de la fantasy, il ne faut pas s'étonner des clichés qui en découle". Pour moi rien n'excuse le contenu d'un livre et la direction que choisi de prendre un auteur. Je trouve cela au contraire insultant (ici, pour les livres ado et la fantasy, car sous-entendu qu'on y trouve que de la merde - ce qui est faux) et l'auteur (qui serait donc prisonnier du genre et incapable d'aller au-delà et de surprendre le lectorat).