Comme on pouvait s'y attendre, les Hébreux, à peine de retour de l'exil de Babylone, qui aurait dû leur servir de (cuisante) leçon, s'empressent d'enfreindre la Loi de Iahvé, en l'occurrence en épousant des filles des peuples voisins. Esdras montre son désespoir, et met bon ordre à ces errements en forçant les coupables à divorcer.
Les Hébreux sont donc incorrigibles, et on a l'impression que Iahvé perd son temps avec eux depuis plusieurs siècles déjà.
Le récit comporte bon nombre de détails concrets sur l'équipement et les biens des Hébreux au retour de Babylone. On ne manque pas au passage de procéder à des dénombrements chiffrés de population, montrant déjà un souci important des statistiques. On voit arriver avec les Hébreux les prophètes Aggée et Zacharie.
Le récit lui-même est un curieux collage de points de vues différents: soit une narration à la trosième personne, soit la citation intégrale de textes officiels, comme l'édit de Cyrus (où celui qui dit "je" est alors l'auteur de l'édit), ou la lettre d'Artaxerxès à Esdras. Au chapitre VIII, c'est Esdras qui parle et dit "je", tandis que le chapitre X revient à la narration à la troisième personne.
Un texte composite donc, mais dont la valeur historique vient de sa trasncription complète de certains textes officiels d'époque.