Dans Et les arbres se mirent à chanter, Gilbert Bordes propose un roman sensible où se rencontrent deux êtres brisés : Paul, luthier vieillissant dévasté par un drame familial, et Angline, jeune violoncelliste dont l’existence a basculé après un accident. Leur rencontre devient l’occasion d’un cheminement intérieur nourri par la nature, par le travail du bois et par la musique. L’ouvrage, aux accents poétiques, interroge à la fois le rapport de l’homme à l’art, la reconstruction après la perte et la dimension spirituelle de la nature.
Gilbert Bordes nous détaille toutes les phases de la construction d’un violoncelle : un travail qui exige du luthier patience, observation, minutie, la capacité d’écouter le bois qui chante et, surtout, une grande humilité.
L’écriture de Gilbert Bordes est simple et claire. Son style accorde une place centrale aux sensations (le grain du bois, les odeurs de forêt, les silences qui vibrent), à la lenteur du geste (tailler, polir, écouter, réparer) et à la musicalité du monde.
Un roman sans prétention, un moment de bonheur.