Le narrateur, trentenaire, auteur de théâtre en mal d’inspiration, aime assister aux enterrements d’inconnus, au point d’être devenu un expert en la matière. Mais à bien regarder l'assistance, il semblerait qu'il ne soit pas le seul. Il découvre en effet que des adeptes comme lui de funérailles “à l’aveugle” œuvrent en tant que figurants pour une société qui a pour nom Figurec. Poussé par le besoin de reconnaissance sociale, il loue les services de Tania, employée de Figurec, qu'il fait passer pour sa fiancée. Une actrice dont il va, pour son plus grand malheur, tomber amoureux.
Un univers absurde où le faux semble plus vrai que le vrai. Peu à peu, les frontières entre réalité et fiction s’effacent, menant le narrateur à une réflexion déroutante sur la normalité et l’existence. Le monde des Figurec fonctionne comme une métaphore de notre société où tout est souvent mis en scène. Le roman regorge de situations décalées, de dialogues saugrenus et d’un ton pince-sans-rire qui rappellent parfois Beckett ou Ionesco. Sous couvert d’absurdité, le texte critique la superficialité du monde moderne, la solitude urbaine, et le besoin artificiel de "remplir" les espaces pour simuler la vie. C’est à la fois drôle, fascinant et malaisant. Dommage que la fin soit si peu convaincante.