Amélie, quand tu nous prends...
Bon, très bon même... Mais quand le livre est refermé et la jouissance dissipée, on pose un avis plus objectif dessus et on s'aperçoit qu'au-delà de ces délicieuses joutes verbales, il n'y a pas vraiment d'histoire. "Hygiène de l'assassin" est en fait un excellent exercice de style, qui imposa intelligemment son auteur belge, désormais bien connue, sur le marché du livre. Adepte des allusions culturelles et des mots savants, Amélie Nothomb annonce également sa fascination pour les obèses. Première oeuvre de sa longue collection, ce livre annonce la multi-schizophrénie de Madame Nothomb, qui arrive avec brio à dialoguer avec elle même, en conférant à chacun de ses interlocuteur une personnalité propre. C'est d'ailleurs en quoi consistent la plupart de ces oeuvres, que certains qualifieraient vulgairement de "masturbation intellectuelle". Personnellement - car ici l'avis est purement personnel - j'ai passé un excellent moment et me suis vraiment régalé devant ce bouquin, qui est sans aucun doute l'un de ses meilleurs !