Dieu que c'est dur. Une sorte de fresque écrite par un stagios au Figaro. 100 pages d'exposition laborieuse avec des personnages clichés qui remplissent quasiment exclusivement leur rôle assigné au départ (la jeune enseignante juive de gauche, le renoi débile et turbulent mais qui n'a jamais connu que la violence, le collégien rebeu prometteur mais à qui la vie ne fait pas de cadeau et qui se radicalise, le directeur d'école qui se défausse, etc. etc.) On pourrait faire un bingo avec les caractéristiques des personnages tellement ils sont simplistes. 100 pages d'exposition laborieuse, une histoire qui ne démarre que très tardivement, un style vu et revu, douteux, et qui tombe dans l'écueil du parler jeune (zyva il est chtarbé le man), une fin qui se veut saccadée et oppressante mais qui s'essoufle, des side stories sans conclusion ni intérêt. Allez, on accorde quand même au bouquin un certain sens de la provocation (la preuve, j'ai été choqué) et une vision qui nique la bien-pensance. Seulement, le cynisme et la provoc ne valent rien sans la nuance. Ah et le titre est bien mais bon il est de Victor Hugo et tombe comme un cheveu sur la soupe au milieu du bouquin.