Le dernier guide touristique de Dan Brown
Le Dan Brown nouveau nous est livré comme le beaujolais, avec les mêmes efforts marketing et d'identiques analyses de fins connaisseurs qui y découvrent, qui des fragrances de papayes, qui un fond de bouche de fruit rouge. Il reste qu'à l'instar du beaujolais, la chose se lit vite, au coin d'une plage ou d'une terrasse, avec un plaisir fugace et une point d'acidité à l'estomac (mais ce doit être le coût du roman).
Certes, l'intrigue est bien menée, surdosée en rebondissement et en "je trouve dans mes souvenirs, comme par hasard, la clef des mystérieux symboles dont un vil truand à parsemé sa route", on est sans doute surpris par les retournement de situation de dernière minute et l'effet course contre la montre est efficace.
Pourtant, ce bon élèle des writing school à l'américaine, nous les brise un peu avec ses description de Florence, Venise ou Istanbul qui pourraient trouver une bonne place dans un guide touristique soldé dans une grande surface de la culture. Non que je n'aime pas les descriptions, et j'adore les villes dont il.est question, mais ce qui me titille l'occiput dans la description, c'est le point de vue qu'adopte un auteur, c'est sa vision du monde, sa façon unique de me livrer une image nouvelle, de faire s'entrechoquer des idées inédites. Et ici, on est plutôt loin du compte. Tout ça ressemble plutôt à la compilation presque objective d'un constat photographique de touriste assidu.
Bref, si l'on y cause de Dante, on n'est pas dans le dantesque.