Fiche technique

Auteur :

Wendy Delorme
Genre : RomanDate de publication (France) : Parution France : mars 2009

Éditeur :

Au Diable Vauvert
ISBN : 9782846261807, 9782846261807

Résumé : «À ta naissance les docteurs ont dit "c'est une fille" et tu es tombée tellement d'accord avec cette sentence que tu n'as cessé d'en rajouter depuis. Tu t'es éprise et condamnée au rang des moindres et des impies. La mère, la sainte et la putain tu les incarnes toutes et tu portes leur croix, tu te ferais volontiers crucifier d'ailleurs pour qu'elles te passent toutes sur le corps.»Avec une élégance consommée dans l'art de provoquer, des fictions d'une verve, d'une force et d'une fraîcheur entraînantes, qui tracent les contours d'un manifeste sexuel et politique.Wendy Delorme, écrivaine et performeuse, fait ici oeuvre de chair avec les mots, travaille le corps et le langage avec amour, humour et rage. Après son premier roman Quatrième Génération (Grasset), Insurrections ! est son deuxième livre. Bienvenue en territoire de littérature d'intervention.Extrait du livre :Une Fem-meConquistador de la rue, tu balances un pied devant l'autre armée de tes bottes Stilettos préférées, ou peut-être que ce sont tes santiags rouges, ou tes escarpins noirs aux talons aiguisés. Tes hanches tanguent en rythme, les épaules en arrière, le menton levé, tu traces sur les trottoirs de Pigalle sans t'attarder devant les vitrines, tu les as vues cent fois. Tu as hyperconscience du mouvement de métronome de ton corps, tu exaspères le balancier, on se retourne sur toi, tu provoques, tu fais des vagues.Tu glisses ta langue sur tes lèvres pour t'assurer que ton rouge n'est pas en train de sécher ; s'il le faut tu sais en remettre en marchant, debout dans le métro, à vélo, dans n'importe quelle circonstance.Ton rouge à lèvres est toujours vif, de la même couleur agressive que le vernis sur les ongles de tes mains et de tes pieds, quelle que soit la saison. Tu passes une main dans tes cheveux. Tes ongles sont ras dans tes cheveux longs.Tu tires sur ta jupe qui remonte parce qu'elle est un peu trop serrée, la doublure te comprime alors tu te dresses, poitrail en avant, pour moins sentir l'élastiq