Résumé J’ai tué un homme de Charlotte Erlih
Elle est enfermée dans un hôpital psychiatrique où elle raconte comment elle a tué un homme. Se dit anarchiste, combat le nationalisme, le fascisme.


Arthur est élève à Henri IV, il a 14 ans. Il est solitaire, travailleur, il est hospitalisé.


Avis J’ai tué un homme de Charlotte Erlih
Un livre est-il conditionné à notre vie personnelle ? Oui, je répondrai oui. J’ai vraiment eu du mal à entrer dans ce roman, surtout la partie de ce jeune adolescent qui se prend pour une femme qui a tué. J’ai eu du mal à m’accrocher au début. Je ne comprenais pas trop. Le reste a été lu très rapidement, car il traite de la santé mentale chez les jeunes gens. Je suis impliquée car je le vis au quotidien. Ce n’est pas la même maladie qu’Arthur. Je ne dirai pas qu’elle est moins grave. Car toutes les maladies psychiatriques le sont, même si elles sont en prises en charge par d’éminents spécialistes. Mais lorsque l’on n’arrive pas à trouver le traitement adéquat, cela engendre énormément de soucis. J’ai fini ce livre au moment où je me sentais très mal, où je me posais beaucoup de questions suite à une décision prise. Bref, j’étais dans un état émotionnel assez compliqué.


Arthur est un jeune garçon de 14 ans, brillant, qui a intégré le célèbre collège Henri IV à Paris. Arthur est un garçon seul, il n’a aucun ami, il a la tête plongée dans ses livres, poussé en cela par sa mère. Tiens, cela me rappelle quelqu’un. Mais Arthur, féru d’histoire, ne reconnait plus le nom de ceux qui vivent avec lui. Il est hospitalisé dans une unité psychiatrique. Il se prend pour une femme, anarchiste, qui a tué un homme.


L’auteur traite de la maladie mentale chez les jeunes. Ils sont plus nombreux qu’on le croit. Outre, mon expérience personnelle, j’entends pas mal de conversations dans les transports en commun. Et j’entends que nombreux sont ces jeunes à souffrir. La psychiatrie, malgré les avancées, est toujours aussi mal perçue. C’est un monde qui fait peur. Très vite, les malades sont traités de fous. Le regard doit vite changer à ce sujet. C’est un monde qui fait peur. Et comme pour tout le reste, elle peut toucher n’importe qui, des gens qui, en apparence, n’ont personne dans leur famille, atteints de troubles psychiatriques. Elle touche également quand on a quelqu’un de malade dans sa famille. Ces maladies sont tyranniques pour ceux qui en sont atteints et ceux qui vivent avec quelqu’un de malade. L’auteur nous relate l’histoire de la mère qui a beaucoup souffert également car elle a fui son pays ravagé par la guerre. Culpabilité, colère et bien plus. Elle a reporté sur son fils tous ses espoirs de réussite. Est abordé également le thème de l’hôpital avec le manque de lits, de personnel, d’argent et le fait que les malades sont renvoyés chez eux, pas forcément guéris. Un personnel qui a perdu la foi face à tout ça. Comment peut-on travailler dans de bonnes conditions ? Il y a également ces jeunes qui n’ont pas encore l’esprit de compétition, même dans un collège prestigieux. Ils ont un vécu difficile et ce vécu leur permet d’aider leur prochain. Belle image d’entraide.


Et Arthur dans tout ça ? Arthur est malade, il le sait. Il devra vivre avec sa maladie et surtout apprendre à vivre avec elle.


En peu de pages, l’auteur traite un sujet qui peut être difficile à appréhender. Mais chacun peut s’y retrouver. Les mots sont nets, réalistes J’espère qu’ils permettront aux gens, aux jeunes surtout de changer leur regard sur les autres. Ces jeunes qui sont en construction mais qui sont capables de réfléchir.


Je remercie les Editions Actes Sud Junior et Charlotte Erlih, que je retrouve ici, pour sa dédicace.

Angélita
8
Écrit par

Créée

le 21 août 2019

Critique lue 74 fois

Angélita

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