le chant des vagues

Je serai cet humain qui aime et qui navigue. J'avais trouvé le titre assez beau, mais c'est surtout la couverture qui m'a attirée.
L'histoire est tout simple mais très belle : un petit garçon qui pêche sur la côte avec son grand-père trouve un coquillage sur lequel est écrit "Écoute-moi", il le porte à l'oreille et la mer lui chante une poésie. Ce n'est pas une poésie comme celles qu'il apprend à l'école, mais un poème qui parle à son corps, à son cœur, et le prend par les sentiments. Il tente alors de le retranscrire pour son grand-père.

Le livre est d'un format assez grand, ce qui donne la part belle à l'image ; Et c'est tant mieux parce que les dessins de Stéphane Girel sont magnifiques. On a des illustrations (peut-être agrandies ? En tous cas le tracé du crayon est bien visible) entièrement faites en couleur, au crayon bois, à l'aquarelle, quelques pages où se glisse un peu de linogravure. Les couleurs ne sont pas vives, elles sont presque discrètes mais omniprésentes et l'ensemble est plutôt poétique. Il me semble d'ailleurs que le texte lui-même est imprimé dans une légère teinte de bleu, et il s'installe dans l'image en s'y mêlant plutôt bien.

Quelques poèmes émaillent le texte, les tentatives de "traduction" de l'enfant. Sans être exceptionnels ils donnent bien l'ambiance et jouent bien leur rôle, ils se fondent finalement dans l'histoire pour ne pas être ce que l'on retient, et rester l'image de la poésie plus que des poésies mêmes. En fait c'est surtout de l'ensemble, de l'histoire générale, des images et de la façon dont tout ça est racontée que vient la poésie.