Anthony Daniels n'a pas particulièrement bien vécu l'après Star Wars. De fait, le marketing essayait de faire passer C-3PO pour un vrai robot et il était donc invité nulle part, laissé dans l'ombre. Ces mémoires devraient donc palier à notre méconnaissance de l'artiste.
Il n'en est rien. Jamais il ne parle de qui il est, de sa vie. Enfin si, mais le strict minimum et toujours en lien avec sa carrière dans la saga. Tout est si lié à C-3PO qu'il semble n'avoir aucune vie en dehors de ce robot. Très étrange de se plaindre de rester dans l'ombre et de ne vouloir pas apporter de lumière.
Toutefois, à part cette bizarrerie, le fan de Star Wars va avoir ce qu'il veut. Son boulot sur les 9 épisodes, comment il s'est préparé, comment il a supporté ou pas le costume, ce qu'il apporté au personnage... Il y a aussi les très rares piques envers les réalisateurs ou les acteurs mais si c'est ce qui vous intéresse, vous allez rester sur votre faim.
Ce qui ressort le plus de ce texte, c'est le style. Le premier film datant de 1977, les souvenirs ont eu bien le temps de s'estomper. Alors il a recours au procédé stylistique de phrases courtes, voire composées d'un seul mot. Donnant ainsi une indication large et parcellaire, les trous sont remplis par le lecteur au gré des sensations disséminées. Plus on avance dans le temps, moins il y a recours, les souvenirs étant plus frais.
En ressort surtout un amour du personnage et en ça, il se rapproche des fans pour lequel ce livre est.