L’homme qui vient frapper à la porte d’un vieil ami est malade. Mais cela, il ne le dira pas, appréciant le précieux accueil du régisseur, hôte de ces lieux; il est malgré tout agacé par l’empressement marqué de la femme de ce dernier. Mais c’est une silhouette aperçue au crépuscule par sa fenêtre qui fera frémir le coeur de Knulp, au point de lui conter fleurett
e. Si cette première partie campe le personnage, aimable, attentif à son entourage, on en saura plus lorsque l’un de ses amis nous parle d’un bout de chemin qu’ils avaient effectué ensemble. C’est dans le dernier partie du roman, alors qu’il est pratiquement mourant, que l’on en saura plus de l’itinéraire de cet homme libre, avec ce que cela comporte de risques mais aussi de bonheur.
Très beau portrait dressé d’un homme qui a laissé ses sentiments guider sa vie, rejetant sans état d’âme un parcours plus conventionnel et sans doute plus lucratif.
C’est aussi un roman qui pose la question des choix, qui créent le décor et balisent un chemin pourtant totalement ouvert au départ.