[Ceci est plus un résumé qu'une critique.]


En introduction, les auteurs nous préviennent : ce livre est écrit par des thérapeutes pour leurs confrères thérapeutes. En lisant ceci, j'ai donc failli refermer le bouquin en me disant que ce n'était donc par pour moi ! Grave erreur. Heureusement je me suis laissé emporter, et j'ai beaucoup appris sur la communication et ce qu'ils appellent "l'affirmation de soi". Le tout est même facile à lire, sans terme technique imbitable, et de nombreux exemples aidant à la compréhension.


Commençons par une définition de l’affirmation de soi. C'est simplement la création de nouveaux schémas de comportement, avec une définition précise des conduites à adopter. L'apprentissage se fait beaucoup par imitation d'un modèle proche (age, sexe, ...) et non parfait. Ce modèle peut être le patient, le thérapeute, ou en imaginaire. Ici, la thérapie par le jeu de rôle consiste donc à jouer, et rejouer des scènes où le patient est en difficulté au niveau de la communication.


Selon les trois auteurs, le renforcement positif est vraiment efficace pour permettre au patient de modifier son comportement. De même, "la production irrégulière, c’est-à-dire, variable et intermittente de renforcements est plus efficace que les encouragements constants et répétitifs". Ils nous proposent aussi de nombreux outils comme la question socratique, le non-verbal, ...


Mais pourquoi faire une thérapie ? La réponse proposée par ce livre est que "le pire pour notre santé est de ruminer [nos émotions] sans rien laisser paraître. Les émotions hostiles doivent impérativement être extériorisées." L'affirmation de soi permet donc de les laisser sortir tout en sachant que "la non expression des émotions n’est pas pathogène en soi, c’est l’association de la non expression émotionnelle avec le désir profond d’exprimer ses émotions qui est pathogène".


Enfin, vient tout une partie porte sur l'empathie. Les auteurs proposent 4 réactions aux émotions de l'autre :
- apathique : négliger l'émotion de l'interlocuteur (elle n'est pas perçue ou reconnue)
- antipathique : l'émotion est perçue, mais elle est minimisée ou contrée
- sympathique : l'interlocuteur se sent écouté et compris mais non aidé
- empathique : reconnaître l'émotion, sans minimiser, ni contrer, ni partager cet état. C'est aider son interlocuteur à être en confiance. C'est faire en sorte d'accuser réception de l'émotion pour que l'interlocuteur puisse à son tour écouter. Sinon son émotion continuera à envahir la conversation.
L'empathie consiste donc à reformuler le problème et l'émotion, puis invite à réfléchir aux solutions, sans en imposer.

Mannaz
7
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le 10 août 2015

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Mannaz

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