Un adieu tempéré

Après deux tomes en demi-teinte, Delanay parvient cette fois-ci à rendre son dénouement crédible dans sa durée. De moultes pertes, parfois pleinement méritée comme

et parfois complètement inintéressantes et vraiment dommage

laissent un arrière goût d'achevé dans l'embarra malgré toutes ses qualités. Je dosi reconnaître que ce dernier tour d'horizon conclut toutes les sous-intrigues : le Moulin au Nord, les landes d'Anglezarkes, la colline de Pendle, l'Antre de l'Obscur, tous les lieux sont bien pensés et utilisés. Idem pour les personnages, tous mis au profit de cette aventure, qui relie les 16 tomes de cette histoire fleuve.
Je trouve l'idée d'inclure les Anciens Dieux excellente, cela renforce l'idée de puissance de la menace. Grimalkin la semi-morte est aussi très cool. Mais on arrive a un problème majeur du livre. Les personnages, bien qu'ils traversent des épreuves horribles et subissent des pertes, sont trop puissants. Que ce soit Tom qui se découvre enfin ses pouvoirs de Lamia et son habileté à l'épée, Alice qui se tp où elle veut et peut faire un peu ce qu'elle veut, Grimalkin qui semble pouvoir surmonter n'importe quoi, c'est assez frustrant de savoir que la seule perso vraiment neuve et intéressante du livre, Jenny, n'aura au final mené à rien. Je sais bien que c'est pour rappeler la dureté du métier d'épouvanteur, mais que sa mort fut utile au moins, le personnage n'a plus aucune utilité ici.
J'en oublie presque de parler de Lukraste, qui souffre depuis le début d'une introduction en demi-teinte et que je n'aurais jamais vraiment compris.

Enfin, le fait que rien ne se passe à Valkarky est dommage. Sliter, qui est toujours le grand absent BORDEL, sera le seul personnage a y avoir mis les pieds avec Grimalkin. Bon.

Une fin satisfaisante qui répond mieux aux questions que le final du tome 13, mais qui peine malgré tout à conserver la même aura. Plus sombre et adulte, l'univers aura au moins évolué avec son publique. Au revoir Tom, au revoir Alice, puissiez-vous être heureux enfin !