Je vais essayer de ne pas user trop de mots, pour évoquer ce livre de beaucoup de mots.
Nous le suivons à la rencontre des adeptes de
«La religion du pouvoir totalitaire, qui est l’obéissance.”
Des adeptes qui survivent grâce à
“La bouteille de vodka qui ignore le pouvoir du temps, de l’espace, qui libère de la peur, de la misère, de la responsabilité, ce liquide froid et brûlant, miracle de l’alchimie soviétique, capable de fabriquer des grains de blé soigneusement sélectionnés à partir de la sciure de pin et de pétrole merdique.»
Les frères Vaïner soulèvent le voile qui dissimulait
“l’immense mystère qui ne renfermait que la bétise”,
mystère qui lui a valu les louanges de nombreux et très remarquables intellectuels français apologistes enamourés de
“cette masse sanglante de viande morte et de vieux os qui dirigeait le monde,“
ce magnifique progrès de l’âme humaine, souligné par
“les recherches existentialistes de Simone de Sartre, pour assimiler notre humanisme.”
Les mêmes -ou leurs enfants - ont soutenus la Chine de Mao, et maintenant, ils apportent tout leur généreux concours à la Palestine du Hamas...
Les auteurs offrent même une clé de compréhension une réflexion aux admirables dirigeants de notre monde:
“La preuve de la bêtise de l’Occident , c’est que tous ces présidents à la noix , tous ces trous de bite de parlementaires, tous ces enculés de diplomates, voudraient comprendre la stratégie, la tactique et l’idéologie inflexible et mystérieuse de nos dirigeants. Il ne leur vient pas à l’esprit que leur seule idéologie mystérieuse, c’est de bien vivre.”
L’écriture est celle qu’aurait rêvée de maîtriser Bukowsky, une écriture qui suit les méandres d’une biture éternelle, mais toujours maîtrisée et riche.