La déception est assez grande, pas loin de l’immense.
Adamsberg n’apparaît que tardivement dans le livre et là où il était truculent à dessiner uniquement des feuilles d’arbres en attendant que les réponses jaillissent de son cerveau, il se contente assez de subir l’ensemble des actions en dessinant des portraits alors que non, des feuilles d’arbre ! D’ailleurs, dans le premier tome, c’est sa copine qui est partie ; là, on laisse entendre que c’est lui, c’est pas clair tout ça…
Là où on avait un univers totalement décalé dans le premier opus empli de personnages subtils et délicieusement hors des cases, on a ici trois ou quatre protagonistes assez caricaturaux, mono-caractériels.
J’avais apprécié le mystère du premier tome, son enquête un peu folle qui avançait ; là, ça tourne en rond, c’est un mec, il avance, on le suit, il avance, on le suit, il avance, on le suit, pendant des plombes. Un exercice de style pour répéter la même chose à peine différemment.
On perd Danglard qui était pourtant le parfait pendant du commissaire, drôle en lui-même et encore plus en réaction à Adamsberg.
L’écriture n’est plus légère, enlevée, pleine de phrases drôles et originales mais lourde et répétitive.
Tout ça pour une suite de loup-garou à laquelle on ne croit pas du tout et une histoire de meuf qui veut se venger mais tout s’arranger par un lapin sorti du chapeau.
Déçudéçudéçu.