L'Homme qui marchait sur la Lune nous permet de rencontrer un personnage tout à fait spécial, lunaire, sans avoir besoin de forcer le jeu de mot, William Gasper, ancien de la Guerre de Corée, misanthrope et marcheur invétéré.
L'intrigue, sommaire, se suffit à elle-même et nous laisse aux prises avec une nature hostile pourtant bien plus agréable que l’œuvre humaine. À vrai dire, l'on éprouve un plaisir évident à cheminer dans une nature à la rugueuse beauté, malgré la compagnie de l'irascible William Gasper.
Il s'agit d'ailleurs autant d'un récit de marche que d'un voyage intérieur où l'on explore les tréfonds d'une âme. McCord s'amuse à esquisser le portrait d'un homme toujours flirtant avec la folie, inhumain de froidure et pourtant profondément humain, a priori d'une simplicité confondante mais dont il nous dévoile peu à peu la complexité. En jouant avec les codes de la morale, rétablissant l'homme dans son statut de bête sauvage, il interroge en filigranes sur ce qui fonde nos valeurs et sur le bien-fondé du monde civilisé.

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le 28 févr. 2016

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Mojo Saurus

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