L'épilepsie c'est la vie !

Si vous avez déja lu plusieurs de mes critiques, vous savez à quel point j'adore contextualiser un minimum mon expérience avec l’œuvre critiquée.

Avec l'Ile Panorama, je suis tombée sur la pire 4e de couverture jamais écrite. Je suis vraiment pas contente de m'être fait spoiler ne serait-ce qu'une partie de l'histoire.

Toutefois, je ne vais pas rester sur cette mauvaise impression, et je vais plutôt me pencher sur mon ressenti par rapport à cette œuvre.

Reconnu par beaucoup, je découvre Edogawa avec ce livre et je ne suis pas déçue du voyage.
L'immersion dans le récit est totale et rapide, l'auteur/narrateur nous prend directement à partie tout en racontant son histoire. Il dépeint le contexte de cette dernière pour pouvoir introduire son personnage : Hitomi Hirosuke. Romancier médiocre en mal de reconnaissance, prêt à tout afin de réaliser son rêve ; Construire un endroit paradisiaque à son image. Qu'importe le prix à payer. Quitte à usurper l'identité de quelqu'un d'autre.
Et comme par hasard, une de ses connaissances ayant un physique très similaire à celui de notre anti-héros vient de mourir d'une crise d'épilepsie ! (D'où le nom de cette critique).
A partir de ce moment la, Hirosuke voit son avenir tout tracé et commence à échaffauder un plan pour mettre en scène sa propre mort mais aussi pour faire croire au retour de son "ami" Genzabûro Komoda.
Et c'est dans l'orchestration de son histoire que réside le génie d'Edogawa.
En nous prenant à partie, on pourrait s'attendre à se prendre d'empathie pour cet écrivain sans nom, mais en réalité c'est tout le contraire qui se passe. Et non sans l'aide de l'auteur qui dépeint les personnages d'une manière épurée contrairement aux décors qui sont décrits avec beaucoup de soin.

L'Ile Panorama nous relate l'histoire d'un homme qui voulait créer son propre univers mis en scène de manière physique, mais une question subsiste à la fin de ma lecture.

Qui a la plus trompé son monde ? Qui a crée le plus beau panorama ?