De la bonne grosse fantasy classique et efficace !
Ça faisait un moment que je n'avais pas lu un ouvrage qui soit à la fois aussi banalement familier et en même temps aussi intrigant.
Jugez plutôt : on a à faire, comme souvent, à un royaume ayant connu la guerre 20 ans plus tôt, où la population vaincue (en l'occurrence les mages) vit sous la férule des vainqueurs (le reste de la population).
Les souverains du royaume possèdent en effet un artefact puissant leur permettant d'édicter des lois inviolables. Une fois la loi énoncée en touchant le dit artefact, nul n'est en mesure de l'enfreindre ! Les lois contre les mages ont donc été conçues ainsi, et l'utilisation de la magie est sévèrement limité.
C'est dans ce contexte que débute le récit, dans l'une des écoles de mages du pays, où l'on suit un jeune homme qui va bientôt passer son examen de magie. S'il échoue, comme toute personne incapable de maîtriser ses pouvoirs, il sera "effacé", c'est-à-dire qu'un rituel le privera définitivement de tout accès à la magie, mais gommera au passage ses souvenirs et sa personnalité.
Sauf que, bien entendu, notre héros est mauvais. Mauvais au point d'être incapable de lancer le moindre sort. Aussi, à la veille de son examen, il déserte son école. Voilà pour le point de départ.
À partir de là, le récit va prendre de l'ampleur. Au début, j'ai craint un récit très "Harrypottesque", mais il n'en est finalement rien. L'univers est bien plus sombre et violent, et plus on avance dans le récit, plus les révélations venant confirmer cette noirceur s'accumulent.
Les personnages, mêmes s'ils sont un peu archétypaux, sont très réussis et on suit leurs pérégrinations avec intérêt.
Ce premier tome, déjà bien touffu, plante solidement son décor et son intrigue, annonçant un second tome qui promet d'être intéressant.