J'ai lu ce poème en prose traduit en français par Henry-D. DAVRAY, annoté et accompagné de l'histoire de cette ballade rédigée par le traducteur à l'aide de diverses correspondances. Les lettres adressées à un journal sur le même thème des conditions de vie dans les prisons anglaises sont également très riches et nous donnent un aperçu de l'impact sur la société et la volonté d'Oscar Wilde d'influencer la réforme pénitentiaire qui suivra. Étrange de constater que l'évolution de la société soit favorisée par la condamnation des mœurs ! C'est une sorte de pied de nez aux bons usages. La société dont la moralité étriquée fustige l'homosexualité, autorise les pires traitements pour les prisonniers, fussent-ils des enfants !
Le combat, cette sorte de dernière croisade menée par Oscar Wilde, est noble et se prête à merveille à cette forme littéraire qu'est le poème en prose. Le gouffre entre la beauté du texte et l'ambiance morbide dépeinte accentue encore le désespoir.
Il parait que l'auteur était plus intéressant encore à écouter qu'à lire ! Il aurait du naître à une autre époque !