Le nouveau testament (en grec Παλαιὰ Διαθήκη et en hébreux hê Palaià Diathếkê) tout auréolé de son succès millénaire en demeure pas moins un roman moyen dont l'intrigue faiblarde mixte de fables historiques invraisemblables et de SF du pauvre interroge quant à son succès.
Le plot se résume à la vie d'un jeune de Galilée qui flanqué de quelques potes se rebelle contre l'autorité de l'ordre établi (les romains et les sadducéens, etc.) et malgré des supers pouvoirs mal définis, il va finir par être exécuté (mais ce n'est pas finit, je n'en dit pas plus pour pas spoiler).
Sans mentionner le style suranné et la volonté de tout découper en petits chapitres (rajout tardif de l’ecclésiastique anglais Étienne Langton, puis de Santes Pagnino et Robert Estienne le tout entre 1226 et 1551 environ)... Le roman pèche par ses invraisemblances et le recours trop facile au fantastique pour résoudre des situations.
En effet, l'intrigue commence par une bonne description de sa naissance bien que confuse par son traitement (Évangile selon Mathieu [2:1] Jésus Christ est né sous Hérode et sous Quirinus (selon Luc 2-2)) il serait natif de Nazareth mais qui sera fondé en réalité qu'au premier ou deuxième siècle, mais certains narrateurs du récit (Luc et Matthieu) le font naître à Bethléem en Judée, mais il est possible qu'il naquit dans le village de Capharnaüm. Cela donne le ton de la confusion de l'histoire et du doute qui se crée quant à la fiabilité des narrateurs (Luc, Marc, Jean et Matthieu)...
Pour pas dévoyer les détails on évitera de trop détailler l'intervention des rois mages, des animaux de la ferme et autres convives.
Mais il devient difficile d'admettre sans une bonne dose de suspension de la crédulité les aspects surnaturel de la naissance et de conception de notre héro par exemple le Saint Esprit devra être défini que quatre siècle plus tard au concile de Nicée.
La zone d'ombre concernant sa vie d'enfant et d'ado ne permet pas de construire un réel build-up avec son personnage principal malgré le plagiat trop évident du narrateur Matthieu lors de son fameux massacre des innocents qui emprunte tant à un autre ouvrage traitant des aventures d'un certain Moise (voir ma critique de ce roman)...
Le roman fait un ellipse incompréhensible au moment où le héro atteint l'age de trente ans... Après un baptême, il se met à faire des miracles qui ne font que rajouter des incohérences dans cette histoire déjà confuse. En effet, si son père (décrit comme un dieu local) a fait un monde parfait, pourquoi son fils permet de le refaire ou de le corriger ? Cette invraisemblance ne sera pas expliquée.
Ce qui est le plus choquant s'avère être les divergences entre les narrateurs qui pourtant rapportent la même histoire, par exemple seul jean raconte les noces de Cana (Jn 2:1 et suivant) puis seul l'évangile de Jean précise que la croix a été portée par JC (Jean 19,27). Matthieu, Marc et Luc affirment au contraire qu'elle fut portée par un dénommé Simon, originaire de Cyrène, qui se trouvait sur les lieux au mauvais moment (Matthieu 27, 32, Marc 15, 21, Luc 23, 26).
Il devient difficile de se faire un opinion précise sur l'histoire avec tant de dissensions entre les narrateurs, mais de surcroît le héro devient incohérent dans ses actions car souvent précepte de la non violence, il peut parfois se laisser aller : «Je suis venu jeter le feu sur la terre» (Luc 12,49); «Je suis venu non pas pour apporter la paix, mais l’épée» (Matthieu 10,34).
Pour pas dévoyer la fin, il faut conclure. Le nouveau testament malgré sa notoriété reste un livre correct mais dont la narration trop saccadée, la multiplicité des narrateurs qui se contredisent, l'imprécision des enjeux et un héro trop déchiré à la fin trop prévisible fait de ce roman, un roman fantastique moyen, sans ambition qui pèche trop par ses incohérences...