Douceur littéraire.

Il est des romans qu'on apprécie, d'autres qu'on chérit plus plus encore sans savoir pourquoi. Des romans qui vous captivent et ceux qui parfois, à la fin, vous font sentir différent.

Katarina Bivald est une jeune libraire de 33 ans, qui a grandi en Suède. En 2015, elle écrit son premier roman intitulé « La bibliothèque des cœurs cabossés » qui deviendra best-seller et sera traduit dans une vingtaine de langues. Aujourd'hui, l'auteure vit près de Stockholm avec sa sœur et a écrit son second roman : «Le jour où Anita envoya tout balader  ».

Son premier ouvrage, "La bibliothèque des cœurs cabossés", raconte la vie de Sara Lindqvist, une jeune suédoise qui, depuis toujours est qualifiée par son entourage de petit rat de bibliothèque. Elle ne vit qu'au travers de ses livres. Ses amis, les héros de ses romans, ses aventures, uniquement celles qu'elle trouve dans les livres, forment son quotidien. 
Mais tout va changer lorsqu'elle se met à entretenir une correspondance avec Amy, une vieille dame, tout aussi amoureuse des livres et qui affectionne, elle aussi, une certaine vie solitaire. 
Après plusieurs mois d'échanges, de livres mais aussi de parcelles de vie, Sara se décide à passer l'été auprès de son amie, à Broken Wheel, petite ville dans l'Iowa. Stupeur, lorsqu'elle y arrive enfin, on lui annonce le décès de sa veille amie. 
Malgré sa déception, Sara décide de rester et de rencontrer tout ces gens dont Amy lui a tant parlé et qu'elle chérissait. Toutes ces personnes, qui sont pour le moins banales, se donnent pour mission de rendre son séjour le plus agréable possible, alors qu'elle loge chez Amy, tous se mettent en tête de tout lui offrir, jusqu'à ce que Sara trouve comme moyen de paiement de leur rendre service à tous. 
Jusque là, rien d'extraordinaire direz vous, il s'agit là d'un roman comme on en voit fleurir partout, un roman que certains qualifient même de « mou » mais ne vous arrêtez pas à ce genre de commentaire, au delà de la simplicité de ce livre se trouve une morale, quelque chose que vous ne comprendrez qu'à la dernière page.
Sans s'en rendre compte, Sara arrivera à redonner vie à une ville que tous abandonnaient. Jusqu'au jour où la réalité la rattrapera, son visa prenant bientôt fin, elle se rendra compte qu'elle n'a jamais été autant à sa place que depuis qu'elle est ici. Mais comment elle, et ses nouveaux amis aux caractères assez particuliers, pourraient réussir à prolonger le rêve ? 
Évidemment, comme tous les ouvrages de la littérature sentimentale, ce livre suit le schéma type, il n'en reste pas moins un très bon livre. Bien que le dénouement reste plutôt prévisible, ce livre réussira, c'est certain, à vous étonner par l'emprise qu'il exercera sur vous.
Je conseille plus que vivement ce roman. Ne craignez surtout pas d'être lassé par une énième histoire d'amour car il est question de beaucoup plus que cela ! Certains pourraient être quelque peu effrayés en voyant le volume du bouquin, pensant qu'il faudra trop de temps pour le lire mais absolument pas. Le petit détail qui change est que tous les personnages décrits dans ce livre sont tous banals, ni vraiment intelligents, ni bêtes, ni laids, ni vraiment beaux.
Vous le terminerez en ayant l'impression de l'avoir à peine commencé tant vous vivrez cette histoire comme si elle était la vôtre, et ce, même si le personnage principal ne vous ressemble pas. Là est le côté unique de ce bouquin. Le scénario n'a rien d'exceptionnel, et c'est tant mieux !