Jed Martin, un personnage désabusé, qu'on a parfois envie de gifler mais dont on comprend la psychologie. La désillusion de l'amour, de la vie en général, de l'absence de sens dans un monde modernisé et industrialisé. L'histoire d'un homme banale qui est ni très bon ni très mauvais. Une critique froide du monde, de sa tragédie, mais dans lequel on peut trouver de rares moments d'épanouissement. Une description froide des relations homme-femme, de leur psychologie respective.
L'histoire prend place dans le milieu de l'art contemporain, prétexte pour s'amuser de l'hypocrisie et de l'exubérance de ce milieu. Tout en apportant quelques réflexions intéressantes sur la photographie, la peinture, l'architecture (si on s'intéresse à ces choses-là).
Pour le reste : les ingrédients d'un Houellebecq dans un Houellebecq, avec ses défauts et ses fulgurances, comme un Houellebecq. Plutôt très bon, comme un Houellebecq. Mais malgré tout pas transcendant, j'ai préféré "Sérotonine" que j'avais lu plus tôt.
Houellebecq étant un excellent auteur, on est parfois déçu qu'un livre soit simplement très bon. C'est le cas de celui-ci.